Interview Marie Drucker: «C'est à ce moment-là que j’ai décidé de ne plus être journaliste»

De Léa Drouelle/AllTheContent

21.6.2019

Marie Drucker s’illustre désormais dans l’art du documentaire.
Marie Drucker s’illustre désormais dans l’art du documentaire.
Charlotte Schousboe

Après plus de 20 ans d’antenne, l’ancienne journaliste télé Marie Drucker s’illustre désormais dans l’art du documentaire. Elle n’a pour autant pas disparu des écrans, puisqu’elle présente le magazine «Infrarouge» tous les mardis soir à 23h sur France 2 et l’émission «Entrée en matière» les lundis soir en prime time sur France 4.

Pouvez-vous nous parler de l’émission «Entrée en matière»? Pourquoi avez-vous accepté de la présenter?

C’est une idée formidable de France 4 de les reprendre chaque semaine, le lundi à 21h au moment où les élèves de 3e révisent le brevet (en France, ndlr). C’est une soirée familiale, l’occasion de découvrir ou redécouvrir en famille des pans entiers de notre histoire contemporaine.

Tous les films qui sont proposés le lundi soir dans cette case sont des films que j’avais déjà eu la chance de présenter en prime time sur France 2 souvent lors de grandes soirées avec invités et débat.

Vous écrivez actuellement un livre à paraître en octobre. De quoi va-t-il parler?

En 2016, avec Sidonie Bonnec, nous avions publié «Maman pour le meilleur et pour le reste» (Edition Fayard) un guide pour les jeunes mamans de la conception de l’enfant jusqu’à son deuxième anniversaire. Un ouvrage basé sur notre expérience récente de la maternité.

Sur le même principe - entre expérience personnelle et points de vue de spécialistes - nous proposons cette fois des solutions et des conseils pour vivre plus sainement, plus «naturellement» en protégeant mieux l’environnement.

En 2016, vous avez choisi d’arrêter l’information pour vous consacrer à vos films et créer votre société de production No School Productions. Comment l’envie de passer derrière la caméra s’est «imposée» à vous? Le déclic s’est-il fait au moment où vous avez réalisé «Détenues?»

A l’origine, ma formation était celle-ci: la caméra et le montage. J’ai eu la chance de faire beaucoup de choses ces 25 dernières années mais ce n’est qu’en 2011 que je suis passée à nouveau derrière la caméra pour réaliser mon premier film documentaire. C’est effectivement au moment du succès de «Détenues» que j’ai décidé de ne plus être journaliste.

La proposition de présenter et de produire le plateau d’«Infrarouge» (tous les mardis sur France 2 à 23h) est tombée à point nommé: j’ai pu rester fidèle à ma «maison» mais dans ce nouveau secteur qui est devenu le mien: le documentaire! Et j’ai décidé de monter une structure pour produire les films des autres.

Marie Drucker publiera un nouvel ouvrage à l'automne 2019.
Marie Drucker publiera un nouvel ouvrage à l'automne 2019.
Charlotte Schousboe

Vous avez couvert toutes sortes de sujets, de l’histoire de France aux catastrophes naturelles en passant par le mariage royal. Mais vous semblez toutefois avoir un penchant pour les sujets en lien avec l’éducation, notamment avec votre documentaire «Le courage de grandir» et «Entrée en matière»…

Quand j’étais journaliste, je croyais beaucoup à la pédagogie. Aujourd’hui je suis très attachée aux sujets de société en général et à l’être humain en particulier.

Votre travail témoigne également d’un engagement dans la cause des femmes, que ce soit votre documentaire «Détenues» ou la réalisation de la mini-série documentaire «Elles ont toutes une histoire» (2016). L’oeil et la voix de la documentariste différent-ils de ceux de la journaliste lorsqu’il s’agit d’évoquer des thématiques en lien avec les droits des femmes ou l’égalité femmes-hommes?

Je suis absolument convaincue que ce sont deux regards totalement différents, quels que soient les sujets. Pas forcément opposés, mais différents. L’oeil du documentariste doit être nécessairement subjectif, fort et s’affranchir de tout dogme.

Quel est votre premier souvenir d’enfance liée à la télévision ?

Le visage de François Mitterand qui apparaît sur les écrans au soir du 10 mai 1981.

Que faites-vous lorsque vous ne travaillez pas? Vous avez des hobbies?

J’ai la chance de n’avoir jamais l’impression de travailler et j’ai bien conscience que c’est un grand privilège. J’ai pour passions le cinéma, la littérature, la musique et la danse.

Dans une interview publiée dans «Paris Match» en août dernier, on peut lire que vous travailliez sur l’écriture d’un long-métrage. Pouvez-vous m’en dire plus sur ce projet?

Non! Chut…

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