Complotiste?Spike Lee a toujours des doutes sur le 11-Septembre
Covermedia
25.8.2021 - 10:55
Spike Lee revient sur les théories du complot dans sa nouvelle série documentaire sur le 11 septembre 2001. Le réalisateur a confié au New York Times qu’il se moquait de passer pour un « fou de conspiration ».
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25.08.2021, 10:55
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Spike Lee a réalisé un série documentaire sur HBO, New York Epicenters : «9/11-2021½», qui revient sur les attentats du 11-Septembre 2001. Et il a déclaré au New York Times qu’il ne s'inquiète pas d’être critiqué pour y avoir inclus des théories du complot. Le cinéaste a précisé qu’il se posait encore « des questions » sur l’attaque contre le World Trade Center et essaie de découvrir « la vérité ».
La nouvelle série en quatre parties du réalisateur oscarisé, qui marque le 20e anniversaire des tragiques attaques terroristes, revient sur les idées partagées par les théoriciens du complot. Le journaliste du New York Times a demandé à Spike Lee s'il envisage d'inclure dans sa série les membres du groupe conspirationniste Architects & Engineers for 9/11 Truth, qui ont laissé entendre que des représentants du gouvernement américain étaient impliqués dans les attentats du World Trade Center.
Une question de chaleur
Le réalisateur de BlacKkKlansman affirme être d'accord avec le groupe controversé sur au moins une théorie du complot. « La quantité de chaleur nécessaire pour faire fondre l'acier n'est pas atteinte », insiste-t-il, estimant que la chaleur générée par le kérosène n'aurait pas pu faire fondre les poutres métalliques des tours jumelles du World Trade Center, qui se sont toutes deux effondrées.
Spike Lee explique pourquoi il a inclus ces affirmations douteuses. « J’ai des questions – et j'espère que l’apport de ce documentaire sera peut-être que le Congrès organise une audience, une audience du Congrès sur le 11-Septembre », dit-il... oubliant, sans que le journaliste ne le rappelle, que le Congrès américain a publié son rapport sur les attentats en 2004.
Aux spectateurs de se forger une opinion
En fin de compte, Spike Lee espère que les gens « se feront leur propre opinion... » et précise que son « approche consiste à mettre les informations dans le film et à laisser les gens décider par eux-mêmes. Je respecte l'intelligence du public ».
Et il ne s'inquiète pas d'être étiqueté comme un fou de conspiration. « Les gens vont penser ce qu'ils pensent, quoi qu'il en soit, partage-t-il. Des gens m'ont traité de raciste pour Do the Right Thing. Les gens ont dit à propos de Mo' Better Blues que j'étais antisémite. She's Gotta Have It, c'était misogyne... Et vous savez quoi ? Je suis toujours là, à l'aube de quatre décennies de cinéma. »