Cinéma Trois films suisses primés à la Berlinale

bu, ats

16.2.2022 - 20:36

«Drii Winter» de Michael Koch reçoit une mention spéciale du jury de l'Ours d'or. Cyril Schäublin remporte le prix de la meilleure réalisation dans la section «Encounters» et la coproduction suisse «A vendredi, Robinson» le prix spécial du jury.

Trois films suisses sont récompensés à la Berlinale mercredi soir. «Drii Winter» du Lucernois de 39 ans Michael Koch concourait en compétition pour un Ours d'or. «Quelle année pour le cinéma suisse», a tweeté le conseiller fédéral Alain Berset, avant d'ajouter: «Toutes nos félicitations!».

«Avec ce premier film en dialecte alémanique sélectionné en compétition internationale, la Berlinale démontre cette année que le cinéma suisse contribue de manière forte à la diversité du cinéma européen», avait relevé Carine Bachmann, la directrice de l'Office fédéral de la culture, le week-end dernier sur place à la Berlinale.

Au total, la Suisse a envoyé 11 films cette année dans la capitale allemande. Deux films étaient en lice dans la catégorie «Encounters» (Rencontres).

Le long métrage de Cyril Schäublin «Unrueh» est l'un d'entre eux. Il place l'intrigue de son film à la fin du 19e siècle dans les usines horlogères du Jura. Le révolutionnaire russe Peter Kropotkin assiste à la création d'un syndicat anarchiste par des ouvriers exaspérés par les cadences de production.

Le Zurichois Cyril Schäublin a déclaré s'être senti «incroyablement bien accueilli» à la Berlinale. Et il a dédié le prix à tous les horlogers anarchistes du 19e siècle.

Correspondance entre deux cinéastes

Dans «A vendredi, Robinson» le deuxième film suisse, entre documentaire et essai, aussi en lice dans la catégorie «Encounters», la réalisatrice Mitra Farahani souhaitait organiser une rencontre entre les légendes du cinéma Jean-Luc Godard et Ebrahim Golestan. Au lieu de cela, les artistes entament une correspondance.

Comme deux Robinson Crusoes sur leurs îles respectives, ils attendent des nouvelles chaque vendredi. Ce film est une coproduction entre la France, le Liban, l'Iran et la Suisse.

La réalisatrice franco-suisse Ursula Meier qui présentait «La ligne» dans la compétition internationale repart bredouille. En 2012, elle avait remporté l'Ours d'argent avec «L'enfant d'en haut».

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