FranceProfesseur décapité: un collectif pro-palestinien dissous
ATS
21.10.2020
Le conseil des ministres français a prononcé mercredi la dissolution du collectif pro-palestinien Cheikh Yassine, a indiqué le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal. Ce mouvement est soupçonné d'être «impliqué» dans l'assassinat d'un enseignant vendredi en région parisienne.
«Nous avons ce matin prononcé la dissolution du collectif Cheikh Yassine, impliqué, lié à l'attentat de vendredi dernier et depuis bien longtemps, le faux nez d'une idéologie antirépublicaine qui diffuse la haine», a expliqué M. Attal.
Le président Emmanuel Macron, qui avait annoncé cette dissolution mardi soir, a souligné lors du conseil des ministres que «le mal a été nommé: c'est l'islamisme politique, qui entretient méthodiquement une déconstruction de la République», a-t-il rapporté. C'est une «bataille sécuritaire, éducative, culturelle, et une bataille qui va durer», a aussi dit le chef de l'Etat.
Le collectif Cheikh Yassine porte le nom du fondateur du mouvement islamiste palestinien Hamas tué par l'armée israélienne en 2004. Il avait été créé par le militant islamiste radical Abdelhakim Sefrioui, actuellement en garde à vue dans l'enquête sur l'attentat de vendredi.
M. Sefrioui avait notamment diffusé il y a quelques jours sur Youtube une vidéo dans laquelle il dénonçait le professeur assassiné, qualifié de «voyou».
Cette mesure s'ajoute à la fermeture prévue mercredi soir de la mosquée de Pantin, en banlieue nord de Paris, pour avoir notamment relayé une vidéo dénonçant le cours du professeur assassiné, ainsi qu'aux «expulsions des personnes radicalisées en situation irrégulière».
Soulignant le «renforcement massif» de l'action du gouvernement avec les orientations posées par le chef de l'Etat lors de son discours du 2 octobre sur les séparatismes, Gabriel Attal a précisé que depuis février 2018, «356 lieux de radicalisation - débits de boisson, associations, mosquées, clubs de sport - ont été fermés».
«Rien que le mois dernier, nous en avons fermé un tous les trois jours», a-t-il ajouté. Plus de 1200 personnels ont aussi été recrutés depuis 2017 dans le renseignement.
Le gouvernement entend aussi apporter un «soutien» à l'école, a souligné M. Attal en évoquant la volonté de «renforcer l'enseignement moral et civique» et la nécessité de placer la rentrée le 2 novembre «sous le signe des valeurs républicaines et de liberté selon des modalités que le ministre de l'Education Jean-Michel Blanquer détaillera dans les prochains jours».