Cybercriminalité Les cyberattaques ont coûté 6000 milliards de dollars en 2021

ATS

11.5.2022 - 14:45

La cybercriminalité se fait plus menaçante et a coûté plus de 6000 milliards de dollars (5960 milliards de francs) au monde l'an dernier, selon un rapport d'experts cité mardi par Alessandro Profumo, patron du géant italien de l'aéronautique et de la défense Leonardo.

La cybercriminalité est en pleine croissance. Selon des nouvelles données publiées en octobre, 590 millions de dollars en paiements liés à des rançongiciels ont été rapportés aux autorités américaines au cours du premier semestre 2021 (archives).
La cybercriminalité est en pleine croissance. Selon des nouvelles données publiées en octobre, 590 millions de dollars en paiements liés à des rançongiciels ont été rapportés aux autorités américaines au cours du premier semestre 2021 (archives).
KEYSTONE/EPA/SASCHA STEINBACH

Keystone-SDA

«Les nouvelles menaces dans le domaine de la cybersécurité au cours des deux dernières années ont été des 'dommages collatéraux' de l'épidémie de Covid-19 et de l'accélération de la numérisation que celle-ci a entraînée», a déclaré M. Profumo en ouvrant à Rome le congrès Cybertech Europe 2022, se déroulant sur fond de guerre en Ukraine.

«Les cyberattaques ont été de plus en plus nombreuses, sophistiquées et avec un impact croissant. En 2021, le coût total de la cybercriminalité a dépassé les 6000 milliards de dollars. Un cinquième de ces attaques a visé l'Europe», a souligné M. Profumo, citant des chiffres de l'Association italienne pour la sécurité informatique (Clusit) qui a elle-même utilisé un rapport du groupe d'experts américains Cybersecurity Ventures.

La cybersécurité est devenue un enjeu essentiel pour la Commission européenne et pour les États membres de l'Union européenne en vue de garantir leur «souveraineté numérique et autonomie stratégique», a-t-il ajouté. Mais les besoins de spécialistes dans ce domaine sont très importants et «55% des entreprises européennes peinent à embaucher alors qu'il manque au moins 200'000 experts», a-t-il assuré.