ConjonctureAccélération de l'inflation en mars au Royaume-Uni
afp
21.4.2021 - 09:42
Keystone-SDA, afp
21.04.2021, 09:42
21.04.2021, 09:49
ATS
L'inflation a rebondi en mars au Royaume-Uni à 0,7% sur un an comparé à 0,4% en février, principalement à cause du prix du carburant et des vêtements, d'après l'Office national des statistiques (ONS) mercredi.
Les prix de l'alimentation ont à l'inverse reculé et tempéré la progression, en raison d'un effet de base défavorable avec mars 2020.
Ce mois avait marqué le début du premier confinement au Royaume-Uni et s'était accompagné d'achats de panique et de pénuries de certaines denrées alimentaires, avec une augmentation de certains prix. En revanche, en mars l'an dernier, les cours pétroliers avaient plongé à des records de faiblesse, plombant les prix du carburant.
Côté habillement, mars a marqué une correction de la tendance observée depuis plusieurs mois et notamment en février. La confection figure parmi les secteurs les plus durement touchés par la crise sanitaire avec des magasins forcés de fermer pendant des mois malgré un bond du commerce en ligne, et des consommateurs peu tentés d'acheter de nouvelles tenues pour rester chez eux.
D'ordinaire, l'habillement suit une trajectoire de prix saisonnière mais les différents confinements ont laissé les distributeurs avec d'importants stocks d'invendus ce qui s'est traduit par des réductions substantielles, qui ont marqué le pas en mars juste avant la réouverture des magasins le 12 avril.
Le taux d'inflation pour mars est un peu inférieur aux attentes des analystes qui tablaient sur 0,8% en moyenne, mais pour Samuel Tombs de Pantheon Macro, il fait toutefois «un grand pas» vers la cible de 2% de la Banque d'Angleterre et «pourrait l'atteindre dès le mois de mai».
Paul Dales, de Capital Economics, anticipe aussi une accélération, un peu moins rapide cependant, à 1,5% «dans les prochains mois et 2% en décembre», notamment parce que l'impact des prix déprimés de l'habillement va commencer à s'estomper avec la réouverture des magasins, et les prix qui devraient rebondir en conséquence dans le secteur.
Il estime cependant que les effets à retardement de la récession de l'an dernier et une livre plus forte devraient garder les prix à la consommation sous 2% l'an prochain. Samuel Tombs voit également peu de pression sur l'institut monétaire avant 2023.