La saga judiciaire entre Bernard Nicod et Avni Orllati semble avoir trouvé un dénouement. Les deux entrepreneurs vaudois actifs dans la construction et l'immobilier ont trouvé un accord pour le projet des Cèdres à Chavannes-près-Renens, à l'origine de leur conflit.
«Bernard Nicod retire sa participation à la réalisation de ces bâtiments, la totalité de ses terrains et de ses droits étant rachetée par Avni Orllati. En conséquence, le groupe Orllati réalisera ce projet sur les terrains dont il sera devenu seul propriétaire. Pour sa part, le groupe Bernard Nicod se chargera en exclusivité de la vente, de la mise en valeur, ainsi que de la gérance des bâtiments à construire», écrivent vendredi les deux clans dans une déclaration commune.
A la suite de cet accord, les deux groupes disent retirer «toutes les procédures qui les opposent, ainsi que leurs dirigeants et/ou collaborateurs.» Ils ajoutent qu'ils ne souhaitent pas faire d'autres commentaires sur la résolution de leurs différends.
D'abord alliés, Bernard Nicod et Avni Orllati sont entrés en conflit dès 2016 à propos du projet immobilier des Cèdres, pour lequel ils se disputaient une parcelle. L'affaire s'est envenimée lorsque le groupe Orllati s'est ensuite retrouvé accusé de pollution, particulièrement dans son fief de Bioley-Orjulaz. Ces accusations, portées notamment par Bernard Nicod, n'ont jamais été confirmées.
De multiples plaintes et procédures judiciaires ont suivi. Jacqueline de Quattro, conseillère d'Etat à l'époque, s'est aussi retrouvée au coeur de ce conflit. Un «corbeau», qui s'avérera être l'ancien rédacteur en chef de 24 heures Fabien Dunand, avait adressé des lettres anonymes pour dénoncer la passivité et la complaisance de la ministre vis-à-vis du groupe Orllati.