AllemagneLe moral des entrepreneurs s'améliore en février
afp
22.2.2021 - 11:13
Le moral des entrepreneurs allemands s'est amélioré en février, porté par la bonne santé du secteur industriel, malgré la persistance des restrictions contre la pandémie de Covid-19, selon le baromètre IFO publié lundi.
L'indicateur, basé sur un sondage mensuel réalisé auprès de 9.000 entreprises, et qui donne un avant-goût de l'activité économique, a gagné 2,1 points sur un mois, à 92,4 points.
Il rattrape sa chute de 1,9 point survenue en janvier, dont la valeur a été révisée à 90,3 points, contre 90,1 point précédemment annoncé.
«L'économie allemande prouve sa robustesse »
Clemens Fuest, président de l'IFO
L'indice fait mieux que les prévisions des analystes du fournisseur d'informations financières Factset, qui tablaient sur une hausse de 0,4 point.
«L'économie allemande prouve sa robustesse, malgré les mesures de confinement, grâce à l'industrie», commente Clemens Fuest, président de l'IFO.
Le secteur manufacturier enregistre en effet son «plus haut score depuis novembre 2018, passant de 9,1 points à 16,1 points.
Importance du marché chinois
L'industrie exportatrice allemande est notamment portée par le dynamisme du marché chinois, qui permet d'atténuer les conséquences macroéconomiques des restrictions contre le Covid-19.
Les commerces non essentiels, sont fermés depuis décembre, après les restaurants, bars, cafés, et lieux de loisirs et de cultures depuis novembre.
Ces mesures ont été prolongées mi février jusqu'au 7 mars.
Malgré tout, la composante du baromètre mesurant les attentes pour les mois à venir est aussi en hausse, passant de 91,5 à 94,2 points sur un mois.
«C'est une bonne surprise (...), mais il n'y aura pas de reprise économique rapide et complète sans une perspective de réouverture de l'économie», estime Jens-Oliver Niklash, analyste pour LBBW.
L'Allemagne a vu son PIB plonger de 5% en 2020, sa pire contraction depuis la crise financière de 2009, en raison des effets de la pandémie.
Pour 2021, le gouvernement a abaissé fin janvier ses prévisions de croissance à 3%, contre 4,4% auparavant.