Grande distribution Auchan revient dans le vert en 2020 grâce à son départ de Chine

afp

5.3.2021 - 11:49

Auchan avait annoncé en octobre son départ de Chine, où il était arrivé en 1998, revendant une participation au géant chinois Alibaba (archives).
Auchan avait annoncé en octobre son départ de Chine, où il était arrivé en 1998, revendant une participation au géant chinois Alibaba (archives).
ATS

Auchan, longtemps en difficultés, est revenu dans le vert en 2020 grâce à la vente de ses activités en Chine au géant du e-commerce Alibaba.

Keystone-SDA, afp

L'opération lui a permis de dégager un bénéfice net de 678 millions d'euros (751,8 millions de francs), selon des résultats publiés vendredi. En 2019, la holding avait accusé une perte de 1,24 milliard d'euros.

Comme Carrefour l'an précédent, Auchan avait annoncé en octobre son départ de Chine, où il était arrivé en 1998. Il a revendu à son partenaire chinois Alibaba pour 3,1 milliards d'euros sa participation dans SunArt (484 hypermarchés, 150'000 collaborateurs).

De son côté le produit des activités ordinaires du groupe nordiste – l'équivalent de son chiffre d'affaires – a reculé de 5,5% à 32,1 milliards d'euros l'an dernier. Quelque 8% des revenus d'Auchan Retail ont été générés par le «e-commerce alimentaire», soit 2,2 milliards d'euros, et même 12% en France.

Les revenus ont été affectés par la pandémie de Covid-19 qui a restreint les déplacements, faisant chuter les ventes d'essence d'Auchan Retail de 1 milliard d'euros, mais aussi «les loyers perçus» par la foncière Ceetrus.

Propriété de l'Association familiale Mulliez (AFM), Auchan Holding s'est recentrée sur deux pôles: la distribution -Auchan Retail- et l'immobilier avec Ceetrus (murs de galeries commerciales, immeubles de bureaux...).

Reflet de la performance opérationnelle du groupe, le résultat d'exploitation a fondu à 89 millions d'euros l'an dernier contre 424 millions d'euros en 2019. Les problèmes de sa filiale russe, qui a fermé plusieurs magasins, ont largement contribué à plomber le résultat. La dépréciation des actifs immobiliers de Ceetrus a également coûté cher.

A fin décembre, la dette nette a diminué à 2,15 milliards d'euros, contre 3,8 milliards un an plus tôt, là encore grâce à la cession des activités chinoises.