Banques Barclays plombé par les provisions

ATS

29.7.2020 - 10:35

La rentabilité de l'établissement britannique s'est littéralement évaporée entre avril et fin juin, plombée par la constitution de provisions pour faire face aux risques de crédit. (archive)
La rentabilité de l'établissement britannique s'est littéralement évaporée entre avril et fin juin, plombée par la constitution de provisions pour faire face aux risques de crédit. (archive)
Source: KEYSTONE/EPA/TAL COHEN

La banque britannique Barclays a annoncé mercredi une chute de 91% de son bénéfice net au deuxième trimestre, après avoir dû mettre de côté 1,6 milliard de livres supplémentaires pour faire face au risque d'impayés découlant du choc économique de la pandémie.

Le bénéfice net est tombé à 90 millions de livres (107 millions de francs), selon un communiqué, tandis qu'il chute de 66% sur l'ensemble du premier semestre.

La facture liée à la crise sanitaire commence à être très élevée pour la banque qui a annoncé 3,7 milliards de provisions au total au premier semestre.

Cet argent doit lui permettre de faire face au risque de voir ses clients, particuliers et entreprises, ne pas être en mesure de rembourser les crédits en raison de la récession causée par l'arrêt de l'activité pendant des semaines au printemps afin d'enrayer la propagation du virus.

Barclays s'attend à ce que les provisions restent d'un niveau supérieur à celui des dernières années d'ici la fin de l'année, mais inférieures à celles du premier semestre du fait du redémarrage progressif de l'économie.

«Les charges pour les crédits impayés ont augmenté de 3,7 milliards de livres au premier semestre en raison de l'impact attendu du Covid-19», confirme James Staley, directeur général de Barclays.

«Même si le reste de 2020 va être difficile, notre modèle diversifié permet à nos finances de faire preuve de résistance et continuent à soutenir nos clients», ajoute-t-il.

Barclays reste toutefois inquiète, alors que l'ampleur de la reprise est inconnue à ce stade et que les taux d'intérêt restent faibles dans le monde du fait des politiques monétaires très accommodantes, ce qui pèse sur ses marges.

C'est la raison pour laquelle la banque va attendre la fin de l'exercice pour se prononcer sur le versement d'un dividende qui mobilise beaucoup de capital au moment où ses finances sont sous pression.

Si la banque de détail au Royaume-Uni a subi une perte de 123 millions de livres au deuxième trimestre, la banque d'investissement internationale est elle restée largement rentable avec un bénéfice net de 468 millions de livres.

Barclays parvient même à augmenter sa rentabilité dans ses activités de marché à la faveur d'une hausse de ses revenus dans cette branche.

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