Berlin
Le Staatsoper de Berlin, le plus prestigieux des trois opéras de la capitale allemande, a rouvert mardi après sept ans de travaux laborieux. Ceux-ci se sont terminés avec quatre années de retard.
Pour cette réouverture, programmée le jour de la fête nationale allemande, la salle flambant neuve du Staatsoper a résonné au son de "Scènes du Faust de Goethe", de Robert Schumann, dirigé par le chef d'orchestre Daniel Barenboim, directeur musical de l'institution berlinoise. Parmi les spectateurs figuraient la chancelière Angela Merkel et le président Frank-Walter Steinmeier, selon l'agence dpa.
D'autres concerts sont prévus dans les jours qui viennent, avant que le Staatsoper ne baisse à nouveau le rideau le week-end prochain pour deux mois de réglages divers.
La salle, qui trône depuis 1743 sur l'avenue berlinoise Unter den Linden, a acquis sa renommée internationale vers la fin du XIXe siècle grâce à des chefs d'orchestre-compositeurs comme Felix von Weingarten, Karl Muck et Richard Strauss. Elle fut ravagée par un incendie au XIXe siècle et par deux bombardements pendant la Seconde Guerre mondiale.
En 2010, le Staatsoper avait dû fermer ses portes pour une série de travaux. Les représentations ont continué d'être assurées au Schiller Theater, dans l'ouest de Berlin.
Explosion des coûts
Sa réouverture était prévue trois ans plus tard, le 3 octobre 2013, mais avait dû être repoussée à plusieurs reprises en raison d'importants problèmes apparus pendant les travaux, comme la découverte de vestiges moyenâgeux, des problèmes d'infiltrations d'eau et la complexité architecturale du tunnel reliant la scène au centre de répétitions.
Ces retards ont également fait grimper le coût des travaux, la facture passant de 239 millions d'euros initialement prévus à plus de 400 millions.
Les déboires du Staatsoper s'inscrivent dans une série d'importants chantiers qui ont connu ces dernières années en Allemagne des développements erratiques, voire franchement catastrophiques, comme celui du futur aéroport de Berlin, le "BER": du fait de négligences, voire de corruption, l'inauguration de la plateforme prévue en juin 2012 n'a jamais eu lieu et aucune nouvelle date n'est fixée.
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