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Aéronautique Boeing: les déboires du 737 MAX coûtent cher
L'immobilisation du 737 MAX coûte cher à Boeing. Le constructeur aéronautique a annoncé jeudi que les déboires de son avion vedette 737 MAX allaient amputer son chiffre d'affaires et bénéfice avant impôts du deuxième trimestre à hauteur de 5,6 milliards de dollars.
Le géant aéronautique a indiqué dans un communiqué qu'il allait provisionner 4,9 milliards de dollars pour couvrir les frais occasionnés après deux accidents du 737 MAX qui ont fait 346 morts, et l'immobilisation de tous les appareils de ce type dans le monde depuis mars. Boeing estime que cet avion pourrait reprendre l'air au début du dernier trimestre de cette année mais reconnaît que c'est loin d'être certain.
«Cette assertion reflète la meilleure estimation de l'entreprise à ce jour mais l'exacte période de retour en service pourrait diverger de cette estimation», prévient le groupe de Chicago.
L'avionneur avait déjà estimé à 1 milliard de dollars le coût de la crise du 737 MAX entre mi-mars et mi-avril. Mais experts et observateurs s'attendaient à ce que ce montant s'envole au vu des indemnisations des compagnies aériennes ayant annulé des dizaines de milliers de vols.
Indemnités financières
Boeing est également attaqué en justice par des familles de victimes des deux accidents – un Ethiopian Airlines (157 morts) et un Lion Air (189 morts) – et a pris les devants en s'engageant à leur verser 100 millions de dollars. Un fonds spécifique a été créé, doté de 50 millions de dollars disponibles immédiatement. Il est géré par Kenneth Feinberg, un célèbre avocat américain spécialisé dans les fonds de compensation des victimes.
La charge de 4,9 milliards de dollars va servir à indemniser les clients affectés par la crise et comprend aussi bien des indemnités financières que des rabais que Boeing pourrait accorder aux compagnies aériennes ou des échanges de modèles d'avions.
Outre cette charge, Boeing va également devoir supporter une hausse de 1,7 milliard de dollars des coûts du 737 MAX, liée principalement à une réduction des cadences de production qui sont passées de 52 à 42 appareils par mois depuis l'immobilisation de l'avion.
Le constructeur aéronautique a toutefois fermé la porte à une nouvelle baisse de sa production, affirmant s'attendre à remonter à 57 appareils par mois en 2020.
Le Concorde en images
Autrefois considéré comme la fierté d'Air France et de British Airways: le Concorde 101/102. Sur la photo: l’appareil de British Airways qui a décollé de New York le 24 octobre 2003 pour le dernier vol d'un avion Concorde.
Photo: Keystone
Le Concorde a commencé à effectuer des vols réguliers entre Paris/Londres et New York en 1976, peu après la conquête du ciel par le Tupolev Tu-144, un avion fort semblable au Concorde, en tant que premier avion de passagers supersonique.
Photo: Keystone
Son temps de vol équivalait à la moitié du temps nécessaire à un avion de passagers conventionnel. Commercialement parlant, le Concorde n'était pas une réussite. Cependant, le «roi des airs» est rapidement devenu un objet de prestige pour ses compagnies aériennes.
Photo: Keystone
Le Concorde a effectué son dernier vol en 2003. Trois ans auparavant, en juillet 2000, un appareil s'était écrasé peu après son décollage de Paris, ...
Photo: Keystone
... coûtant la vie à l'ensemble des passagers. Parcourez le reste de notre galerie pour découvrir d'autres avions désormais devenus légendaires.
Photo: Keystone
Pour les gouvernements, il s'agissait d'un projet prestigieux. Ils espéraient connaître un véritable succès commercial, mais il n'en fut rien. Les importants coûts de développement du légendaire Concorde n'ont jamais été amortis.
Photo: Uli Deck/dpa
Le Concorde, de son nom officiel «Aérospatiale-BAC Concorde 101/102», nous a offert des images spectaculaires, comme lors de son dernier vol commercial pour Air France le 31 mai 2003.
Photo: Keystone
D'un point de vue purement économique, le Concorde n'a été qu'une fausse piste dans l'histoire de l'aviation: trop cher, trop bruyant et une consommation de kérosène extrêmement élevée.
Photo: Keystone / AP1976
Mais pendant 25 ans, l'élégant avion supersonique d'un blanc immaculé, avec ses ailes delta et son nez pointu, a régné en maître sur les vols Paris-New York et Londres-New York.
Photo: AP1976
Le Concorde offrait une expérience de vol incomparable, dont les anciens passagers parlent encore avec enthousiasme aujourd'hui. Il constituait un véritable terrain de jeu pour la jet-set et les grands dirigeants.
Photo: Keystone / AP1976
«Il y avait de quoi devenir accro à cette sensation: au moment du décollage, on était collé à son siège comme dans une fusée», a un jour écrit le journaliste spécialiste de l'aviation, Andreas Spaeth, dans le «Spiegel Online».
Photo: Keystone / AP1976
À deux fois la vitesse du son (Mach 2), il ne fallait au Concorde que trois heures et demie environ pour survoler l'océan Atlantique.
Photo: Keystone / AP1976
Il y a 17 ans, en juillet 2000, la catastrophe du Concorde de Paris, qui a coûté la vie à 113 personnes, a signé le début de la fin pour l'avion supersonique.
Photo: Keystone / AP Laurent Rebours
