OpportunitéExplosion des locaux de restauration à louer
ck
15.2.2021 - 07:50
Depuis novembre, les annonces de location pour les restaurants, hôtels, bars et cafés sont parties à la hausse, explosant de 70% en janvier par rapport à il y a un an, sur la plateforme immobilière ImmoScout24. Le secteur est particulièrement touché par les restrictions liées au coronavirus en Suisse.
Le domaine de la restauration a été durement touché par les mesures prises pour endiguer la pandémie et souffre des conséquences économiques, selon le communiqué paru lundi. «Les loyers représentant une part importante des frais fixes, nous supposons que de nombreux restaurateurs se voient contraints de quitter le local loué pour cette raison», a souligné Martin Waeber, directeur d'ImmoScout24.
Les locations ont pris le pas sur les ventes. «Alors que près de 70% des annonces du segment de la restauration concernaient auparavant des biens à vendre, ces derniers n'en constituent maintenant plus que 40%».
À la recherche de la bonne affaire
La demande n'a pas suivi la hausse des annonces et s'est interrompue avec le nouveau confinement. «Cela pourrait faire baisser les loyers à moyen terme», selon l'évolution de la pandémie et une possible reprise de l'économie suisse. En revanche, sur ImmoScout24, les recherches pour les locaux de restauration ont quasiment doublé en novembre et décembre par rapport à la même période de 2019. «Les acheteurs potentiels espèrent manifestement pouvoir faire une bonne affaire», note M. Waeber.
Contrairement aux locataires, les propriétaires ne veulent pas se séparer de leurs biens immobiliers. «Le nombre d'annonces pour les biens immobiliers mis à la vente reste stable, à peu près au même niveau qu'avant la crise». L'une des raisons à cela pourrait être la plus grande flexibilité financière. «En raison de la faiblesse des taux, les propriétaires ont l'avantage d'avoir moins de coûts que les locataires. En outre, ces biens ne se composent pas toujours uniquement de surfaces de restauration, mais également de logements en location par exemple, qui sont peu touchés par la crise», note l'expert.