Entrepises Brexit et coûts: les entreprises britanniques relocalisent

ATS

7.3.2023 - 02:23

Un cinquième des fournisseurs du Royaume-Uni sont basés dans l'UE (archives).
Un cinquième des fournisseurs du Royaume-Uni sont basés dans l'UE (archives).
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Les entreprises manufacturières britanniques, frappées par l'envolée des coûts et les conséquences du Brexit, accélèrent la «relocalisation» de leur chaîne d'approvisionnement, constate Make UK. Elles se tournent aussi de plus en plus vers des fournisseurs locaux.

Keystone-SDA

Le lobbyiste industriel, dans une étude publiée mardi, met en lumière notamment une «pression incessante sur les chaînes d'approvisionnement des entreprises en raison de l'augmentation des coûts et de l'incertitude géopolitique», à l'origine de délais de livraison «inacceptables».

Par conséquent, les fabricants «continuent de relocaliser leurs fournisseurs, 40% l'ont fait au cours de l'année passée et un nombre similaire prévoit de le faire au cours des douze prochains mois», poursuit l'organisme dans un communiqué, confirmant une tendance dévoilée dans un précédent rapport en mai.

Les entreprises britanniques investissent aussi dans des outils technologiques pour mieux gérer leurs approvisionnements et ajustent le nombre de leurs fournisseurs, selon l'association.

«Relations politiques difficiles»

L'augmentation des coûts, notamment avec la hausse des prix des matières premières, mais aussi du transport et de l'énergie, est le principal facteur de perturbation des chaînes d'approvisionnement, relève Make UK dans son enquête. Les fournisseurs de l'UE, et même au-delà, sont aussi moins enclins à approvisionner les entreprises au Royaume-Uni, ajoute Make UK, invoquant notamment «les relations politiques difficiles» entre Londres et Bruxelles.

La question est d'autant plus importante que plus d'un cinquième des fournisseurs du Royaume-Uni sont basés dans l'UE, selon Make UK.

Dans cette optique, le directeur général de l'organisation Stephen Phipson salue le compromis entre Londres et Bruxelles, annoncé à la fin février, concernant les dispositions post-Brexit en Irlande du Nord, espérant y voir «le début d'un nouveau chapitre» entre le Royaume-Uni et l'UE.