Fortes chaleursCanicule: Unia Vaud peint le diable sur la muraille, selon la FVE
nt, ats
29.7.2022 - 10:08
La Fédération vaudoise des entrepreneurs (FVE) relativise les critiques d'Unia Vaud s'agissant des conditions de travail des ouvriers pendant la canicule. Selon elle, le sondage présenté par le syndicat n'est pas représentatif. Il ne contribue pas non plus à valoriser le métier.
29.07.2022, 10:08
ATS
Il y a quelques jours, le syndicat Unia Vaud dénonçait un «manque flagrant» de mesures pour protéger les travailleurs des chantiers vaudois durant la canicule. Dans une interview publiée vendredi par 24 heures, le porte-parole de la FVE Nicolas Tripet affirme qu'il n'y a pas lieu de s'inquiéter pour leurs conditions de travail.
«Les entreprises prennent des mesures. Ces deux dernières semaines, nous leur avons rappelé les bonnes pratiques à maintes reprises, conjointement avec Unia. Il y a aussi eu une distribution de 15'000 tubes de crème solaire», a-t-il déclaré au quotidien.
Selon M.Tripet, l’interpellation d’Unia par voie médiatique s’inscrit dans une stratégie de communication en vue des négociations salariales de cet automne. «Nous trouvons cela navrant, sachant que nous avons normalement une bonne entente et un partenariat social qui fonctionne».
Vocations découragées
«En disant que les conditions de travail sur les chantiers sont déplorables, en peignant le diable sur la muraille, Unia ne valorise pas ces métiers. Nous regrettons que cela décourage les vocations alors que les métiers de la construction manquent cruellement de main-d’œuvre qualifiée».
Et de s'inscrire en faux contre les chiffres avancés par Unia, selon lesquels dans plus de 40% des cas, l’eau potable n’est pas mise à disposition sur les chantiers.» Dès lors qu’il y a du ciment, du mortier, de la peinture, etc., il y a forcément de l’eau sur place et elle est potable. Ce pourcentage de 40% montre que le sondage est biaisé».
Diverses mesures
Constat identique de la FVE pour les chiffres du syndicat rapportant que seuls 20% des sondés disent avoir eu une pause de 10 minutes par heure et bénéficié d’un aménagement d’horaire pour éviter les pics de chaleur. «Ce sondage n’est pas représentatif: c’est l’avis de 600 personnes syndiquées sur 30’000 travailleurs sur les chantiers du canton».
Et d'expliquer qu'avant de procéder à un aménagement d’horaire ou de fermer un chantier – le dernier recours – il y a d’abord des mesures organisationnelles et techniques qui sont prises. «On va privilégier les travaux lourds le matin, par exemple».
Le nombre d'entreprises ayant demandé un congé canicule en juillet n'est pas encore connu. Mais «le chiffre issu du sondage d’Unia disant que seulement 8% de chantiers ont été arrêtés ne nous semble pas fiable», a ajouté M.Tripet.