Coronavirus Cas de rigueur: les entreprises en difficulté demandent plus d'aide

bo, ats

13.11.2020 - 12:46

Le PDG de Globetrotter André Lüthi et d'autres représentants des branches du voyage, de l'événementiel et du spectacle demandent une augmentation de l'aide pour les cas de rigueur pour faire face à la crise liée au coronavirus (archives).
Le PDG de Globetrotter André Lüthi et d'autres représentants des branches du voyage, de l'événementiel et du spectacle demandent une augmentation de l'aide pour les cas de rigueur pour faire face à la crise liée au coronavirus (archives).
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Les branches de l'événementiel, du spectacle et du voyage demandent une augmentation significative de l'aide pour les cas de rigueur. Selon elles, les 400 millions de francs prévus ne suffisent pas et la Confédération doit prendre la main.

Ces secteurs ont indiqué vendredi lors d'une conférence de presse en ligne que, dans certains cas, les chiffres d'affaires se sont effondrés de plus de 90% depuis mars. Sans aide, la situation actuelle n'est plus viable pour longtemps pour de nombreuses petites et moyennes entreprises. «Un soutien nettement plus important» est donc nécessaire pour survivre dans les mois à venir, ont estimé les branches concernées.

André Lüthi, PDG du groupe Globetrotter, a déclaré qu'il faudrait «certainement un milliard». Quant à l'organisateur d'événements André Béchir, il a demandé «un paquet d'aide financièrement approprié avant la fin de l'année». Max Katz, président de la Fédération suisse du voyage, a lui exigé que la Confédération et les cantons déboursent chacun 600 millions de francs.

Selon ces divers représentants, ce n'est pas «juste» d'avoir un patchwork de différentes mesures cantonales. Comme la mise en oeuvre pratique de l'aide dans les cas de rigueur revient aux cantons, la concurrence déloyale et des querelles d'interprétation et de compétence sont inévitables, d'après Christoph Kamber, président de l'association Expo Event Swiss Livecom.

La Confédération doit «rapidement et sans complications» prendre la main pour les cas de rigueur, ont estimé les représentants. Et d'insister sur le fait que de nombreuses entreprises dépendent d'une aide d'urgence avant la fin de l'année.

Insuffisant

Samedi dernier, Christoph Brutschin, président de la Conférence des chefs des départements cantonaux de l'économie publique (CDEP), avait déclaré sur la SRF qu'il était évident que le montant de l'aide ne suffirait pas. Selon lui, le fonds doit être porté à un milliard de francs ou plus.

Le 4 novembre, le Conseil fédéral a mis en consultation un projet d'ordonnance sur les cas de rigueur Covid-19, après que le Parlement en a accepté les principes durant la session d'automne. La consultation se termine vendredi.

Selon l'ordonnance, un cas de rigueur est reconnu dès qu'une entreprise affiche un chiffre d'affaires inférieur de plus de 40% au chiffre d'affaires moyen des années 2018 et 2019. La Confédération et les cantons participent chacun à 50%, à hauteur de 200 millions de francs.

Le conseiller fédéral Ueli Maurer a déjà admis que l'ordonnance devrait sans doute être adaptée à la nouvelle donne. Mais dans l'immédiat, il faut aller de l'avant avec ce projet afin d'apporter au plus vite l'aide aux entreprises concernées, a-t-il dit. Le Conseil fédéral vise une entrée en vigueur le 1er décembre.

Cependant, seule une minorité de cantons sera prête d'ici là, selon M. Brutschin. Il estime que ceux qui doivent mettre en place une base juridique d'ici cette date n'auront pas assez de temps. «Pour ceux qui y parviendront d'ici la fin de l'année, ce sera déjà un exploit.»

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