AutomobileContinental plombé par la pénurie de puces en 2021
afp
9.3.2021 - 09:29
L'équipementier automobile allemand Continental a expliqué mardi qu'il s'attendait en 2021 à des charges additionnelles de 200 millions d'euros liées à la pénurie internationale de puces et composantes électroniques qui freine la production du secteur.
afp
09.03.2021, 09:29
09.03.2021, 09:36
ATS
Le groupe s'attend pour l'année en cours à une marge d'exploitation entre 1 et 2% pour ses activités automobiles, une prévision qui «inclut des dépenses logistiques supplémentaires à hauteur de près de 200 millions d'euros liées à la pénurie de semi-conducteurs», selon un communiqué.
Le manque de composants électroniques touche depuis quelques mois plusieurs secteurs, de l'automobile à l'électronique grand public.
Au total, Continental prévoit une hausse entre 9 et 12% du marché automobile mondial, également en prenant en compte les difficultés d'approvisionnement, qui ont entrainé des interruptions de production chez plusieurs constructeurs au premier trimestre.
L'équipementier, qui fabrique des pneus mais aussi de nombreuses composantes en se concentrant de plus en plus sur la voiture électrique, s'attend à un chiffre d'affaires entre 40,5 et 42,5 milliards d'euros. En 2020, les ventes avaient reculé de 15% à 37,7 milliards en raison de la pandémie de Covid-19, selon des chiffres préliminaires publiés lundi.
Un milliard d'euros à économiser chaque année
La marge d'exploitation des activités automobiles est ressortie dans le rouge, à -1,8% (contre 6% en 2019), a précisé Continental, sans dévoiler le résultat opérationnel ou net du groupe.
L'entreprise avait annoncé en septembre l'extension d'un vaste programme de restructuration lancé en 2019, visant désormais un milliard d'euros d'économies annuelles dès 2023 et davantage de suppressions d'emplois en raison des dégâts liées à la pandémie de coronavirus.
Au total, près de 30'000 emplois sur 232'000 dans le monde seront «modifiés, délocalisés ou abandonnés» d'ici 2029, dont 13'000 se trouvent en Allemagne, avait expliqué le groupe de Hanovre.