La Banque nationale suisse (BNS) a revu jeudi à la baisse sa prévision d'inflation en dessous de zéro pour 2020. Elle anticipe aussi une croissance négative en raison des lourdes conséquences économiques du coronavirus.
Le renchérissement est prévu cette année à -0,3% contre +0,1% précédemment, en raison de la baisse des cours du pétrole, du repli marqué des perspectives de croissance et du renforcement du franc.
L'inflation devrait être légèrement positive pour 2021, à +0,3%, contre +0,5% jusqu'alors. Elle progressera en 2022 pour s'inscrire à 0,7% (première estimation). La prévision d'inflation conditionnelle repose sur l'hypothèse d'un taux directeur de la BNS maintenu constant à -0,75% pendant les trois prochaines années, prévient l'institut d'émission.
Selon la BNS, il est aussi probable que la croissance du PIB suisse sera négative en 2020 en raison du coronavirus et de son impact économique. Elle ne livre pas un nouveau pronostic plus précis. En décembre, la BNS tablait encore sur une croissance comprise entre 1,5% et 2% pour 2020.
«Le net repli conjoncturel à l'échelle mondiale et les mesures prises pour endiguer le virus entraîneront, en Suisse aussi, un recul prononcé de l'activité économique au premier semestre», souligne le communiqué. Le retour à la normale à partir du second semestre pourrait alors déboucher sur une croissance forte en 2021.
Mercredi, Credit Suisse a abaissé ses prévisions de PIB pour 2020 à -0,5%. Les économistes de la grande banque s'attendent à ce que la Confédération tombe dans une «brève» récession cette année en raison de la pandémie de coronavirus.
Plusieurs instituts ont récemment abaissé leurs prévisions de croissance pour la Suisse en 2020, notamment Raiffeisen (-0,2%) et le KOF (+0,3%).
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