Le DFAE soutient un projet de l'EPFZ visant à produire en Ukraine des respirateurs peu coûteux pour les pays émergents et en développement. Ignazio Cassis a signé mardi avec l’ambassadeur d’Ukraine en Suisse Artem Rybchenko une convention à cet effet.
Dans de nombreux pays, les respirateurs artificiels font cruellement défaut. L’accès à ces appareils d’une importance vitale est très problématique pour les personnes ayant des difficultés respiratoires, par exemple celles atteintes du coronavirus.
Ainsi, selon Médecins sans frontières, il existe en République centrafricaine trois respirateurs pour cinq millions de personnes, l’ONU parlant à ce sujet d’un manque flagrant de tels appareils dans toute l’Afrique, a indiqué le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) dans un communiqué.
L’École polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ) a de ce fait lancé un projet visant à produire des respirateurs simples et peu coûteux. L’utilisation de pièces standardisées disponibles sur place est l’une des clés pour atteindre cet objectif.
Il est prévu de produire une première grande série de ces appareils en Ukraine, lesquels seront d’abord fournis à des centres de santé et à des postes de premiers secours en Ukraine, où la demande est forte. Il est également possible d’envisager à l’avenir l’exportation de ces appareils, par exemple vers des pays en développement.
Large éventail de besoins
Ces respirateurs artificiels peuvent non seulement être utilisés dans le contexte du Covid-19, mais répondent aussi à un large éventail de besoins. Ils permettent, par exemple, de fournir une assistance respiratoire lors d’un transport en ambulance et de réserver l’utilisation des coûteux appareils de pointe aux patients en situation critique.
Pour le DFAE, il s’agit donc d’un projet à visée humanitaire. C’est pourquoi le département soutient, par un financement de départ de 1,5 million de francs, la production de ces appareils peu onéreux. Ce montant est mis à disposition par la Direction du développement et de la coopération (DDC).
Le conseiller fédéral Ignazio Cassis a signé mardi à Berne avec l’ambassadeur d’Ukraine en Suisse Artem Rybchenko le protocole d’entente définissant les critères applicables au financement de départ. «Ce projet est un exemple de diplomatie scientifique», selon le conseiller fédéral Ignazio Cassis.
Pour développer ce «Low Cost Lung Ventilator», l’EPF de Zurich s’appuie sur des données scientifiques accessibles au public (open source), ce qui lui permet d’économiser des frais de recherche et développement.
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