Négociations Energie renouvelable en Valais: les acteurs réunis autour d'une table

zd, ats

19.6.2024 - 16:06

Le Valais veut planifier les futurs projets de production d'énergie renouvelable. Une première prise de contact, réunissant toutes les parties prenantes, a eu lieu mardi soir et devrait être suivie par des négociations. Les projets de parcs solaires alpins, nés dans le sillage de SolarExpress, ne sont eux pas concernés.

Les discussions qui suivront cette table ronde ne porteront pas sur les projets de parcs alpins solaires valaisans lancés en urgence dans le sillage de SolarExpress, législation qui a supprimé la nécessité de planifier au niveau cantonal (archives).
Les discussions qui suivront cette table ronde ne porteront pas sur les projets de parcs alpins solaires valaisans lancés en urgence dans le sillage de SolarExpress, législation qui a supprimé la nécessité de planifier au niveau cantonal (archives).
ATS

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Cette table ronde a réuni les acteurs de la production d’énergie et de l’acheminement, les représentants du monde politique (canton et communes concernées) ainsi que des milieux de défense de l’environnement, indique à Keystone-ATS Rachel Duroux, présidente de la task force solaire cantonale qui a organisé cette première rencontre. Elle a duré deux heures et rassemblé une cinquantaine de personnes.

Durant cette rencontre, le canton a rappelé le cadre légal dans lequel les projets pourraient voir le jour et expliqué ce que l’acceptation, par le peuple suisse début juin, de la nouvelle loi sur l’approvisionnement en électricité reposant sur des énergies renouvelables signifiait. Celle-ci impose aux cantons d'identifier les zones qui pourraient accueillir des infrastructures produisant des énergies renouvelables et de les inscrire dans leur plan directeur, explique Rachel Duroux.

«Cette liste de lieux propices reposera sur des critères précis qui seront négociés entre les différentes parties prenantes lors de discussions ultérieures», ajoute-t-elle. Autrement dit: le canton décidera, via le plan directeur cantonal, des zones adéquates dans lesquelles les porteurs de projets pourront ensuite déposer une demande d’autorisation de construire.

Après cette première prise de température, les rondes de négociations devront suivre. «Les attentes sont là, la pression aussi», relève Rachel Duroux, qui ne peut encore articuler de calendrier.

Pas de priorisation

Cette table ronde avait été souhaitée par le Grand Conseil valaisan alors que la course aux subventions avait été lancée par la loi fédérale sur l'énergie modifiée en urgence (SolarExpress) qui vise à doper la production d'énergie solaire en altitude surtout en hiver. En novembre 2022, le parlement avait ainsi accepté un postulat visant à «parvenir dans les meilleurs délais à une déclaration commune comprenant une sélection de projets valaisans à réaliser rapidement dans le domaine des grandes installations photovoltaïques en altitude».

Mais les discussions ne porteront pas sur les projets lancés en urgence dans le sillage de SolarExpress, législation qui a supprimé la nécessité de planifier au niveau cantonal, relève Rachel Duroux. «Si le dossier remplit les critères légaux, l'autorité compétente ne peut pas le refuser. Elle ne peut pas attendre de voir si d'autres projets – peut-être meilleurs – lui sont soumis», complète-t-elle.

Le canton n'entend pas prioriser les projets découlant du Solarexpress, mais selon la présidente de la task force solaire cantonale, ceux-ci se prioriseront d'eux-mêmes au vu des contraintes techniques, procédurales et économiques. Pour obtenir la manne fédérale, l'installation doit produire, à fin 2025, 10% de la production attendue, rappelle-t-elle.