EntrepriseGE Belfort: les syndicats dénoncent des transferts de technologie
ATS
8.3.2024 - 10:55
L'intersyndicale CFE-CGC et Sud ont dénoncé vendredi le «pillage» des savoir-faire du site de General Electric (GE) à Belfort. La direction du géant industriel américain prévoit un nouveau transfert de technologie vers le groupe indien BHEL.
Keystone-SDA
08.03.2024, 10:55
ATS
Les représentants syndicaux indiquent, dans un tract distribué au personnel, avoir été informés le 15 février par la direction de GE EPF, l'entité de production des turbines à gaz, de la signature d'un accord de transfert de technologie avec BHEL, constructeur de turbines à gaz indien.
«En raison de la confidentialité entourant tout contrat commercial, nous ne sommes pas en mesure de fournir davantage de commentaires ou de détails», a indiqué la direction de General Electric. Elle souligne son engagement «à protéger les informations confidentielles et à préserver ses sites industriels».
L'intersyndicale voit dans ce nouveau transfert de technologie au Bharat Heavy Electricals Limited (BHEL), constructeur de centrales électriques fondé en 1964 par le gouvernement indien, «une menace réelle et sérieuse» pour l'entité turbines à gaz de GE implantée à Belfort.
«BHEL pourrait progressivement devenir une alternative au site de Belfort pour GE», craignent la CFE-CGC et Sud. Ils déplorent que la direction cède ainsi des «plans d'outillage», des «gammes de fabrication» et d'autres «documents méthodes», «sans aucune rétribution» et de manière «totalement illégale».
Le conglomérat américain General Electric et EDF ont annoncé en février 2022 discuter du rachat par l'énergéticien français de GE Steam Power, branche nucléaire du conglomérat américain. Mais pour l'heure, la cession reportée sine die le 1er décembre dernier tarde à se concrétiser.
La branche gaz (GE EPF), qui produit les turbines à gaz à Belfort et emploie 1300 personnes, restera en revanche sous pavillon américain.