General Electric (GE) envisage la suppression de plus de 1000 postes en France. Le géant américain veut redimensionner son activité dans les turbines à gaz et les services, principalement sur le site de Belfort et en région parisienne.
GE a présenté aux instances représentatives du personnel «des projets d'évolution de l'organisation de ses activités gaz et de ses fonctions support», qui «pourraient entraîner un maximum de 1044 réductions de postes, essentiellement sur les sites de Belfort, Bourogne et Boulogne-Billancourt», a indiqué mardi à l'AFP le groupe.
«C'est plus de la moitié des salariés de l'activité gaz (...) qui vont perdre leur emploi avec cette annonce», avaient souligné plus tôt dans un communiqué des élus locaux parmi lesquels figurent le maire (LR) de Belfort Damien Meslot et Marie-Guite Dufay, présidente (PS) de la Région Bourgogne-Franche-Comté.
«Il s'agit d'une nouvelle épreuve pour la Cité du Lion, pour le bassin industriel du Nord Franche-Comté et plus largement pour la filière énergie en France», soulignent-ils, précisant que les éléments du plan social ont été transmis mardi «matin par la direction du site de Belfort aux membres du Conseil d'administration».
Près de 4000 salariés à Belfort
Au total, GEl emploie près de 4000 personnes à Belfort, dont 1900 dans l'entité turbines à gaz concernée par l'annonce. «L'heure est à la mobilisation générale, nous ne lâcherons rien !«, préviennent encore les élus, relevant que l'annonce de ces suppressions d'emplois «intervient au lendemain des élections européennes».
Malgré les assurances de l'Elysée
C'est «un coup de tonnerre», a réagi sous couvert de l'anonymat un délégué syndical CFE-CGC, interrogé par l'AFP à Belfort. Début mai, Emmanuel Macron avait assuré dans un courrier aux élus locaux que le dossier GE Belfort faisait l'objet de «la plus grande vigilance de la part de l'Etat».
Dans un «contexte économique difficile», Belfort «dispose d'atouts», mais il est «indispensable de mesurer les investissements nécessaires afin d'adapter l'outil industriel pour expertiser la faisabilité» des projets à l'étude, telle la «diversification dans le secteur aéronautique, dans l'hydrogène» ou dans «de nouvelles centrales nucléaires à l'international», avait écrit M. Macron.
Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire avait toutefois soulevé la colère de l'intersyndicale de GE Belfort la semaine dernière, déclarant que «aujourd'hui, (GE) a une empreinte très forte sur les turbines à gaz», secteur dans lequel «il n'y a pas de débouchés».
Pilier de la reprise en 2015 de la branche énergie d'Alstom, Belfort subit les conséquences des difficultés générales de GE et de la baisse actuelle de ses marchés.
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