La banque d'affaires américaine Goldman Sachs a largement dépassé les attentes au deuxième trimestre, grâce à l'envolée de ses activités de courtage sur des marchés financiers chahutés par la pandémie depuis le début de l'année.
Le bénéfice net de l'établissement s'est élevé à 2,25 milliards de dollars (2,1 milliards de francs), en hausse de 2% sur un an, détaille un communiqué publié mercredi.
Rapporté par action, il s'élève à 6,26 dollars, ce qui est bien plus que les 3,78 dollars anticipés par les analystes.
La firme tire la majeure partie de ses revenus de ses activités liées aux marchés et à la banque d'investissement, ce qui lui a plutôt été défavorable ces dernières années alors que ses rivales profitaient de leurs activités de vente de détail.
Mais cela a permis à Goldman Sachs de rester relativement protégé face à la pandémie et à ses conséquences économiques sur les particuliers et les petites et moyennes entreprises.
Marchés volatils
L'établissement a en revanche largement profité de la forte volatilité des marchés depuis le début de l'année ainsi que des milliers de milliards de dollars injectés par la Banque centrale américaine pour garantir leur stabilité. Le chiffre d'affaires de la division supervisant les activités spéculatives s'est envolé de 93%.
Les recettes générées par le courtage et la vente de devises, obligations et matières premières ont été multipliées par plus de deux à 4,24 milliards de dollars.
Le chiffre d'affaires lié au marché des actions a augmenté de 46% à 2,94 milliards de dollars.
Les recettes de la division de banque d'affaires, qui conseille les entreprises dans leurs opérations de levées de fonds ou de fusions-acquisitions, a augmenté de 36% à 2,66 milliards de dollars.
Au total, le chiffre d'affaires de la firme de Wall Street s'est envolé de 41% pour atteindre 13,3 milliards de dollars, bien au-dessus des 9,73 milliards prévus par les analystes.
Solide concurrence
La bonne tenue des activités de banque d'affaires de Goldman Sachs s'inscrit dans la tendance dessinée par ses rivales JPMorgan Chase et Citigroup mardi, dont les bonnes performances dans le courtage et la banque d'investissement ont permis d'atténuer l'effet de la pandémie.
Ces dernières, beaucoup plus exposées aux éventuels défauts de paiement des particuliers et entreprises, ont dû mettre de côté plusieurs milliards de dollars pour faire face aux impayés.
Goldman Sachs a aussi fait grimper ses provisions pour crédits impayés à 1,59 milliard de dollars contre 214 millions il y a un an, pour «refléter les nouvelles prévisions d'une détérioration de l'environnement économique».
Mais cela reste bien moindre que les 10,5 milliards de dollars mis de côté par JPMorgan Chase ou les 7,9 milliards mis en réserve par Citigroup.
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