Les ventes du groupe de luxe français Hermès ont atteint 2,1 milliards d'euros (2,31 milliards de francs) au premier trimestre, progressant de 38% par rapport à 2020, marquée par le début de la pandémie, et dépassant même leur niveau d'avant la crise du Covid-19.
La progression atteint 33% en données comparables par rapport à 2019, a précisé le groupe, qui a fait mieux que les attentes des analystes. Factset et Bloomberg tablaient respectivement sur des ventes à hauteur de 1,76 et 1,84 milliard d'euros.
«La forte croissance des ventes, dans un contexte encore instable, témoigne de la solidité de notre modèle artisanal responsable, et de la désirabilité de nos collections auprès de nos clients dans le monde entier», a salué Axel Dumas, président du groupe, cité dans le communiqué.
Les ventes à taux de change constants, l'indicateur utilisé comme référence par Hermès, progressent de 44%. C'est à mettre sur le compte notamment de l'Asie (+94%) et du Japon (+20%), de la reprise de l'Amérique (+23%).
Même l'Europe, pénalisée par les vagues de restrictions sanitaires, résiste (-1%), selon le groupe.
Les ventes des magasins du groupe ont grimpé de 51% par rapport à 2020 et de 41% par rapport à 2019.
Celles de la Maroquinerie-Sellerie affichent une hausse sur un an de 34%, l'horlogerie progresse de 96%, la division vêtement et accessoires de 51%, le métier soie et textiles de 34%, les Parfums et Beauté de 21%.
Les autres métiers Hermès (+93 %) confirment leur forte dynamique, «grâce à l'univers de la maison et à la bijouterie», précise le communiqué.
«Le succès des ventes en ligne s'est confirmé», selon Éric du Halgouët, directeur général finances, qui fait état d'une «croissance à trois chiffres sur toutes les régions».
«Pour 2021, les impacts de l'épidémie demeurent difficiles à évaluer du fait des évolutions en cours dans les différentes zones géographiques, mais la tendance du premier trimestre est très encourageante», a-t-il relevé lors d'un point téléphonique avec des journalistes.