Intesa Sanpaolo La banque italienne n'accorde plus de prêts à des sociétés russes

afp

8.4.2022 - 15:06

La première banque italienne, Intesa Sanpaolo, a annoncé vendredi avoir mis fin à «tout nouveau financement» de sociétés russes ou bélarusses depuis le début de la guerre en Ukraine en février.

L'exposition totale de la banque italienne Intesa Sanpaolo à la Russie, où elle est présente depuis 1973, représente 5,57 milliards d'euros. (archives)
L'exposition totale de la banque italienne Intesa Sanpaolo à la Russie, où elle est présente depuis 1973, représente 5,57 milliards d'euros. (archives)
ATS

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«Depuis le début de la crise et indépendamment des régimes de sanctions applicables, Intesa Sanpaolo n'a pas finalisé de nouveau financement avec des entités russes et biélorusses», a déclaré un porte-parole cité dans un communiqué.

La banque italienne a en outre indiqué avoir «cessé d'investir dans des instruments financiers russes ou bélarusses» depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie le 24 février.

Intesa Sanpaolo a activé une «cellule de crise» qui surveille toutes les opérations en Russie. «La présence locale du groupe Intesa Sanpaolo en Russie fait l'objet d'un examen stratégique», a ajouté le porte-parole.

L'exposition totale d'Intesa Sanpaolo à la Russie, où elle est présente depuis 1973, est de 5,57 milliards d'euros (5,67 milliards de francs).

Banca Intesa Russie, spécialisée dans les services aux entreprises, compte 28 agences et emploie 980 personnes. Elle gère des actifs d'environ un milliard d'euros.

UniCredit envisage de quitter la Russie

Sa rivale UniCredit, qui figure parmi les banques européennes les plus exposées à la Russie, avait assuré à la mi-mars «envisager de quitter» le pays et être en train d'analyser «de manière urgente» les conséquences d'une telle décision.

Mais «le désinvestissement d'une banque qui emploie plus de 4000 personnes et sert plus de 1500 entreprises, dont 1250 européennes» ne «peut et ne devrait pas se faire du jour au lendemain», avait alors déclaré son PDG Andrea Orcel.

D'autant que, dans le pire des scénarios, il s'agirait pour UniCredit «d'absorber un choc pouvant atteindre 7,5 milliards d'euros», avait-il souligné.