Thomas Jordan Il estime qu'une politique monétaire plus serrée est encore requise

sn, ats

20.1.2023 - 10:48

La situation inflationniste ne permet pas de relâcher les efforts de politique monétaire, selon le président de la BNS Thomas Jordan. Vendredi à Davos (GR), il a estimé qu'un relèvement des taux d'intérêt pourrait devoir être mené.

Le président de la Banque nationale suisse (BNS) Thomss Jordan affirme qu'il va falloir poursuivre une politique monétaire plus serrée face à l'inflation.
Le président de la Banque nationale suisse (BNS) Thomss Jordan affirme qu'il va falloir poursuivre une politique monétaire plus serrée face à l'inflation.
ATS

Keystone-SDA, sn, ats

«L'inflation américaine et européenne est encore à un niveau où une politique monétaire plus serrée est requise», a affirmé le président de la Banque nationale suisse (BNS) dans une discussion au Forum économique mondial (WEF). L'année dernière, l'institution était revenue à un taux directeur positif après de nombreuses années.

Les politiques menées par les banques centrales occidentales visent à lutter contre l'inflation. Mais elles ont été largement critiquées par l'ONU ou, cette semaine à Davos, par la Chine – qui redoutent des effets dévastateurs pour les pays en développement.

M. Jordan oppose lui le mandat qui lui est donné de garantir une stabilité des prix. «Une petite inflation est meilleure qu'une grande inflation», a-t-il affirmé.

Taux négatifs pas exclus

A plus long terme, en cas d'inflation négative, un retour à des taux d'intérêt négatifs n'est pas exclu. Une telle mesure serait «indispensable», a insisté le président de la BNS, même s'il est «ravi» d'en être sorti. «C'est beaucoup mieux actuellement», a-t-il insisté, ajoutant également que les banques suisses ont «bien mieux» résisté que ce à quoi il s'attendait à cette période de taux négatifs.

La BNS va par ailleurs poursuivre sa politique de vente de devises, massive ces derniers mois. Un autre instrument pour protéger le pays de l'inflation.

Plus largement, M. Jordan alerte sur l'importance de limiter la dette et sur les problèmes structurels à résoudre, souhaitant que les responsables politiques les prennent en considération. Il a insisté sur l'importance de trouver des solutions à ceux-ci pour contribuer à améliorer la compétitivité des entreprises.