Conjoncture L'économie tessinoise a tenu le choc en 2023 

buc

18.12.2023 - 13:51

Nonobstant un contexte incertain, l'économie tessinoise aura tenu bon en 2023, mais les investissements s'annoncent en baisse en 2024. (archives)
Nonobstant un contexte incertain, l'économie tessinoise aura tenu bon en 2023, mais les investissements s'annoncent en baisse en 2024. (archives)
ATS

Les entreprises tessinoises ont connu une année 2023 plutôt satisfaisante, en dépit d'un contexte marqué par les incertitudes économiques et géopolitiques et leur répercussion sur la marche des affaires.

Keystone-SDA, buc

L'an prochain s'annonce cependant plus difficile, notamment sur le plan des investissements.

Ainsi, trois entreprises sur quatre qualifient l'exercice qui s'achève de «bon» ou «satisfaisant», selon une enquête conjoncturelle publiée lundi par la Chambre de commerce tessinoise (Cc-Ti). Un résultat jugé flatteur par son directeur Luca Albertoni, qui souligne la résistance de l'économie cantonale face aux hausses de coûts, à l'inflation et à l'appréciation du franc.

Selon lui, le petit quart de sondés ayant signalé une marche des affaires «médiocre» voire «négative» sont des sociétés confrontées à des difficultés spécifiques, pas structurelles.

L'année 2024 devrait débuter sous le signe d'une certaine stabilité, mais l'optimisme des entrepreneurs au sud du Gothard s'étiole pour le second semestre, une circonspection qui s'explique par le manque de visibilité à moyen et long terme.

En conférence de presse, le patron de la faîtière s'est montré quelque peu préoccupé par la santé de l'économie allemande, rappelant que même si statistiquement, l'Italie reste le premier partenaire commercial du Tessin, le canton est largement tributaire des exportations outre-Rhin, dans la mesure où de nombreuses entreprises fabriquent des composants pour des produits qui sont finis ou assemblés dans d'autres cantons.

Sur le front des investissements, le climat d'incertitude générale se traduit par une diminution du nombre de sociétés prévoyant d'investir en 2024 (42%), en particulier dans le secteur secondaire, où plus de deux tiers des sondés affirment avoir effectué des investissements l'an dernier.

Dans sa présentation, M. Albertoni a expliqué cette évolution par «le ralentissement attendu dans la construction et la prudence du secteur industriel en raison des tensions internationales et de la force du franc». Il a également relevé que cette érosion concerne exclusivement les petites et moyennes entreprises (PME), quatre cinquièmes de celles employant plus de 100 personnes affichant la même propension à investir.