Conjoncture L'économie britannique à la peine

ATS

14.7.2020 - 09:57

Les restaurants et bars ont reçu le feu vert du gouvernement pour une réouverture début juillet mais tous n'ont pas repris leur activité, les mesures de distanciation obligatoires dans leurs enceintes compromettant parfois leurs perspectives de rentabilité (archives).
Les restaurants et bars ont reçu le feu vert du gouvernement pour une réouverture début juillet mais tous n'ont pas repris leur activité, les mesures de distanciation obligatoires dans leurs enceintes compromettant parfois leurs perspectives de rentabilité (archives).
Source: KEYSTONE/EPA/VICKIE FLORES

Le produit intérieur brut (PIB) a chuté de 19,1% au Royaume-Uni de mars à mai comparé à la période de décembre à février, à cause de l'impact du nouveau coronavirus, avec un maigre rebond de 1,8% en mai qui a déçu les analystes.

Malgré cette faible embellie en mai, le PIB reste inférieur d'un quart comparé à son niveau de février, avant que le nouveau coronavirus ne frappe pleinement l'économie britannique et mondiale, indique mardi l'Office national des statistiques (ONS).

Entre mars et mai, le secteur des services s'est notamment contracté de 18,9%, et celui de la construction de 29,8%.

A partir des toutes premières mesures de levée partielle du confinement à la mi-mai, «la production manufacturière et la construction de logements ont montré des signes de reprise, certaines entreprises ayant repris le travail», souligne Jonathan Athow, statisticien de l'ONS cité dans le communiqué.

Dans le secteur des services, qui représente 80% de l'économie britannique, «nous avons observé un rebond dans la distribution avec notamment un record de ventes en ligne», ajoute-t-il.

Toutefois, avec les restrictions aux déplacements et le confinement instauré le 23 mars encore largement en place dans les autres secteurs en mai, «beaucoup de domaines ont vu leur activité encore décliner», précise-t-il.

Les commerces considérés comme non essentiels ont réouvert en juin et les restaurants, bars, ou hôtels, cinémas et musées ont reçu le feu vert du gouvernement pour début juillet.

Tous n'ont pas repris leur activité, les mesures de distanciation obligatoires dans leurs enceintes compromettant parfois leurs perspectives de rentabilité.

Les salles de sport pourront réouvrir plus tard ce mois-ci mais certains secteurs, notamment les salles de concerts ou centres de convention, sont toujours contraints à l'inactivité et beaucoup avertissent qu'ils risquent la faillite.

Pour les analystes de Capital Economics, le rebond de 1,8% de l'économie en mai est «un premier pas décevant sur la route de la reprise et suggère que les espoirs d'un rebond rapide du confinement ne sont pas réalistes».

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