Emploi L'emploi britannique vigoureux

ATS

18.2.2020 - 14:06

Le taux de chômage au Royaume-Uni a terminé l'année 2019 à 3,8%, stable par rapport à fin novembre, ce qui témoigne de la bonne santé du marché de l'emploi malgré une économie à la peine sur fond de Brexit (archives).
Le taux de chômage au Royaume-Uni a terminé l'année 2019 à 3,8%, stable par rapport à fin novembre, ce qui témoigne de la bonne santé du marché de l'emploi malgré une économie à la peine sur fond de Brexit (archives).
Source: KEYSTONE/EPA/ANDY RAIN

Le taux de chômage au Royaume-Uni a terminé l'année 2019 à 3,8%, stable par rapport à fin novembre, ce qui témoigne de la bonne santé du marché de l'emploi malgré une économie à la peine sur fond de Brexit.

Au cours des trois derniers mois de l'année écoulée, le pays a créé 180'000 emplois par rapport au trimestre précédent, selon des chiffres publiés mardi par le Bureau national des statistiques (ONS), soit un chiffre bien plus élevé que prévu par les économistes.

«Le marché de l'emploi britannique reste robuste», écrit l'ONS, précisant que ce sont les employés à temps plein et les femmes qui en bénéficient le plus.

Le taux d'emploi a lui grimpé encore un peu plus et atteint un nouveau record historique à 76,5%.

Cette bonne santé contraste avec une économie qui a sérieusement marqué le pas en fin d'année comme en témoigne une stagnation du produit intérieur brut (PIB) au quatrième trimestre, une période marquée par une grande incertitude politique et sur le Brexit.

Les économistes sont toutefois d'avis que la victoire du Premier ministre Boris Johnson lors des élections législatives de décembre devrait donner un coup de fouet à l'économie en ce début d'année grâce à une éclaircie sur le front du Brexit, qui a eu lieu fin janvier, et des promesses d'une hausse des dépenses publiques.

«Le marché du travail a remarquablement résisté, ce qui est une bonne nouvelle pour les consommateurs britanniques mais une mauvaise pour la productivité», souligne Howard Archer, économiste chez EY Item Club.

Licenciements souples

Selon lui, «les entreprises préfèrent embaucher plutôt que de s'engager dans des investissements compte tenu des incertitudes actuelles», ce qui pèse sur la productivité qui mesure la production moyenne d'un travailleur britannique par heure.

Les conditions de licenciement sont suffisamment souples au Royaume-Uni pour permettre à une entreprise de se séparer facilement de salariés en cas de retournement de l'activité.

Non seulement le marché de l'emploi est en forme, mais les salaires (bonus compris) ont poursuivi leur progression, avec une hausse de 2,9% sur un an, certes moins forte que les mois précédents.

Cette augmentation reste bien supérieure à l'inflation, ce qui soutient le pouvoir d'achat des Britanniques. Les salaires réels se sont élevés de 1,4% sur un an.

L'ONS relève en outre que le salaire réel hors bonus a atteint en moyenne 474 livres par semaine en décembre.

Il dépasse pour la première fois son niveau de mars 2008 (473 livres) qui marquait un pic avant la dégringolade liée à la crise financière internationale et la décennie d'austérité qui avait suivi au Royaume-Uni.

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