Coronavirus COVID-19: l'Etat doit en faire plus, selon le KOF

ATS

6.4.2020 - 05:59

Le directeur du KOF Jan-Egbert Sturm demande que l'Etat en fasse plus pour les entreprises. «Tout ce que nous ne faisons pas maintenant nous coûtera plus cher plus tard», avertit-il (archives).
Le directeur du KOF Jan-Egbert Sturm demande que l'Etat en fasse plus pour les entreprises. «Tout ce que nous ne faisons pas maintenant nous coûtera plus cher plus tard», avertit-il (archives).
Source: KEYSTONE/ENNIO LEANZA

Le Centre de recherches conjoncturelles (KOF) de l'ETH Zurich estime que l'Etat doit intervenir davantage dans le cadre de la crise du coronavirus. Les mesures prises jusqu'à maintenant pour soutenir l'économie ne suffiront pas, affirme le directeur de l'institution.

A eux seuls, le chômage partiel et les crédits ne suffisent pas, souligne Jan-Egbert Sturm dans une interview publiée lundi dans les journaux de CH-Media. «Si de nombreuses entreprises sont surendettées après la crise, elles n'investiront pas pendant des années», relève-t-il. Il n'y aura alors plus de ressources pour l'innovation et l'économie connaîtra une croissance moins forte.

Les scientifiques plaident donc pour que l'Etat allège davantage le fardeau des entreprises en prenant par exemple en charge les coûts des loyers ou le paiements des intérêts. «Ce serait une sorte de régime de chômage partiel pour le capital», explique le directeur du KOF.

Certes l'Etat de devrait pas tout prendre en charge, mais une certaine part serait appropriée. Les entreprises, leurs propriétaires et leurs bailleurs de fonds ont également des obligations, précise-t-il.

«Tout ce que nous ne faisons pas maintenant nous coûtera plus cher plus tard», avertit M. Sturm. Le taux de chômage en Suisse pourrait par exemple augmenter fortement. De plus, il n'y a pratiquement pas d'emplois qui sont créés durant la crise et même après les entreprises resteront prudentes dans un premier temps.

Selon M. Sturm, la Suisse peut financièrement fournir de telles contribution à fonds perdu, sans dépasser le seuil des 100 milliards de francs pour les mesures de soutien.

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