ConjonctureL'optimisme reste de mise au sein des PME suisses
buc
7.9.2022 - 10:24
Malgré l'accumulation des risques conjoncturels au cours des derniers mois, les petites et moyennes entreprises (PME) suisses demeurent positives quant à la marche de leurs affaires et considèrent désormais la durabilité comme une partie intégrante de leur stratégie.
buc
07.09.2022, 10:24
07.09.2022, 10:43
ATS
Si la guerre en Ukraine, la hausse des prix et les difficultés d'approvisionnement en énergie et en matières premières inquiètent nombre d'entreprises helvétiques, la plupart affichent un franc optimisme pour l'évolution de leur situation économique, selon la dernière étude sur les PME publiée mercredi par Raiffeisen.
Plus de la moitié des sondés (56%) ont signalé des recettes en hausse au cours des douze derniers mois, et près de deux tiers (63%) prévoient que ce sera également le cas pour l'exercice en cours. Seules 8% des entreprises interrogées estiment «ne pas être préparées aux crises et donc rencontrer des difficultés ou être dans l'incapacité d'y réagir de manière appropriée».
Pour Roger Reist, responsable de la clientèle entreprises et membre de la direction de Raiffeisen Suisse, la résilience des PME helvétiques qui s'est illustrée pendant la pandémie de coronavirus s'est encore renforcée. Aussi n'est-il pas surprenant de les voir relever «également les nouveaux défis avec une facilité remarquable».
Pour les douze prochains mois, les principaux risques conjoncturels évoqués par les entrepreneurs sont les prix élevés de l'énergie et des matières premières, la disponibilité de ces dernières et l'accès au personnel qualifié. Les relations avec l'Union européenne (UE), la pandémie, les taux d'intérêt ou encore la volatilité des devises, ont été relégués au second plan.
Durabilité en verve
Les auteurs de l'étude relèvent l'importance croissante des thématiques liées à la durabilité, considérée par trois quarts de PME interrogées comme une partie intégrante de leur stratégie.
Près de la moitié des participants à l'enquête ont fait part de leur intention d'investir à l'avenir entre 2 et plus de 10% de leur chiffre d'affaires dans «la compatibilité sociétale et environnementale des chaînes d'approvisionnement et des produits», alors que seuls 15% des sondés comptent s'abstenir de tout investissement.
Si les relations avec l'UE ne constituent plus leur préoccupation première, plus de la moitié des entreprises sondées – en particulier les grandes – demandent à la sphère politique de mettre en place des conditions-cadres stables et claires.
Près d'une sur trois exhorte les politiciens à se consacrer à la promotion de la transition énergétique et autant à répondre aux besoins de main-d'oeuvre qualifiée.
Pour la cinquième édition de son étude sur les PME, Raiffeisen Suisse a compilé les données de 565 entreprises.