Les loyers vont encore grimperLe «laissez-faire» du Conseil fédéral pointé du doigt par l'USS
hl, ats
1.12.2023 - 10:27
L'Union syndicale suisse (USS) se montre critique vendredi face au relèvement du taux de référence hypothécaire, qui «va encore renforcer la crise du pouvoir d'achat», écrit-elle. Et de critiquer le «principe du laissez-faire» du gouvernement en matière de loyers alors qu'il aurait été possible d'éviter cette situation, selon l'USS.
Keystone-SDA, hl, ats
01.12.2023, 10:27
ATS
Au lieu de soulager la population, le gagnant est à nouveau le secteur immobilier, dénonce l'USS dans un communiqué. Selon la faîtière syndicale, les mesures annoncées sont timides et insuffisantes. Or les loyers pèsent toujours plus lourd sur le budget des ménages et atteignent un niveau difficilement supportable. Pour les salariés ordinaires et les retraités, il reste de moins en moins à la fin du mois, souligne l'USS.
Alors que la dernière augmentation du taux d’intérêt hypothécaire de référence s’est fait sentir dans le portemonnaie de millions de ménages suisses il y a tout juste un mois, l'USS évoque une spirale infernale, sachant que les loyers pourront à nouveau être majorés de 3% dans quatre mois. Comme elle ne compte pas sur les grandes régies immobilières pour s'abstenir à répercuter la hausse du taux sur les loyers, l'USS juge que des mesures politiques rapides et efficaces dans le secteur des baux à loyer sont nécessaires.
Trop tard
Les modifications d’ordonnance présentées la semaine dernière par le Conseil fédéral vont certes dans la bonne direction, mais sont absolument insuffisantes aux yeux de l'USS. Il faudrait d'abord les introduire immédiatement, ce qui est dans une large mesure possible. Or à la place, il est prévu d’ouvrir une procédure de consultation en été 2024, une lenteur jugée incompréhensible par l'USS.
L'Union syndicale propose de commencer par procéder sans attendre à la vérification et à la refonte annoncées du modèle de calcul des loyers en vigueur. Ce modèle part toujours de l’idée que la part de financement externe des logements se situe à 60%, alors que plus de la moitié du parc immobilier suisse est entre les mains d’investisseurs institutionnels, qui ne font que très peu appel à des capitaux de tiers. Leurs coûts restent donc inchangés.