Négociations L'USS veut une hausse des salaires de 2% ou 100 francs par mois

st, ats

7.9.2021 - 09:30

Après avoir fourni des efforts importants pendant la crise, les travailleurs doivent profiter du retour à une conjoncture favorable, estime l'USS. La faîtière des syndicats demande des augmentations de salaires de 2%, ou 100 francs par mois, au minimum.

Keystone-SDA, st, ats

"L'immense majorité des travailleurs de Suisse n'a pas encore vu la couleur d'une reconnaissance salariale pour leurs efforts", déplore Pierre-Yves Maillard (archives).
"L'immense majorité des travailleurs de Suisse n'a pas encore vu la couleur d'une reconnaissance salariale pour leurs efforts", déplore Pierre-Yves Maillard (archives).
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La grande majorité des branches en Suisse est en effet revenue à une situation conjoncturelle favorable, note mardi l'Union syndicale suisse (USS) dans un communiqué. L'activité a repris et les entreprises font à nouveau des bénéfices. Parallèlement, une augmentation du renchérissement se profile. L'inflation sera d'environ 1% pendant les mois de négociation salariale.

Les années précédant la pandémie ont par ailleurs été marquées par un important besoin de rattrapage. La revendication des syndicats se justifie pour moitié par la compensation du renchérissement et pour moitié par la nécessité de refléter l'amélioration de la productivité dans les salaires réels, note l'USS.

L'engagement «hors du commun» fourni par les travailleurs pendant la pandémie doit également être pris en compte au moment des négociations salariales pour 2022. «Le monde du travail a fourni des efforts considérables, le monde du travail a été au front. Mais il n'a, pour le moment, à quelques exceptions près, pas encore vu la couleur de la moindre reconnaissance salariale pour ces efforts», a résumé le président de l'USS Pierre-Yves Maillard lors d'une conférence de presse.

Besoin de revalorisation

Avec la croissance prévue pour le deuxième semestre 2021 et pour 2022, des marges de manoeuvre existent dans de nombreux secteurs. La présidente d'Unia, Vania Alleva, pointe notamment les secteurs de la construction, du second-oeuvre ou du commerce de détail.

Le besoin d'augmentation est particulièrement important pour les salaires les plus bas. Ces dernières années, les salaires minimaux inscrits dans les CCT ont connu une croissance inférieure aux salaires moyens, relève la faîtière syndicale. Ils doivent être revalorisés pour atteindre 4000 francs par mois au moins.

Il en va de même pour les professions majoritairement exercées par les femmes, notamment dans le secteur de la santé, qui connaît un niveau de rémunération «très insuffisant».