UELa Croatie adopte l'euro et intègre l'espace Schengen
ATS
1.1.2023 - 00:50
La Croatie a adopté l'euro et intégré dimanche l'espace Schengen de libre circulation. Le petit pays des Balkans de 3,9 millions d'habitants a rejoint l'Union européenne (UE) il y a près d'une décennie.
Keystone-SDA
01.01.2023, 00:50
01.01.2023, 08:18
ATS
A minuit samedi, la Croatie a dit adieu à sa monnaie, la kuna, pour devenir le vingtième membre de la zone euro. Elle devient en même temps le 27e Etat à avoir rejoint l'espace Schengen, une vaste zone au sein de laquelle plus de 400 millions de personnes peuvent voyager librement, sans contrôles aux frontières intérieures.
Les journaux locaux ont salué samedi les deux événements, le quotidien Vecernji List les qualifiant de «couronnement de l'adhésion à l'UE» de la Croatie, où la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen est attendue dimanche pour l'occasion.
Ce pays qui est dans l'Union européenne depuis juillet 2013 a proclamé son indépendance de la Yougoslavie en 1991 et le conflit qui a suivi (1991-1995) a fait quelque 20'000 morts.
«Objectifs stratégiques»
Les dirigeants croates soulignent régulièrement les bénéfices que retireront, selon eux, les Croates de l'entrée dans la zone euro et dans l'espace Schengen. «Deux objectifs stratégiques pour davantage d'intégration à l'UE», a insisté mercredi le premier ministre conservateur Andrej Plenkovic.
Pour les experts, le passage à l'euro contribuera à protéger l'économie croate, l'une des plus faibles de l'UE, dans un monde soumis à une inflation galopante, à une grave crise énergétique et à l'insécurité géopolitique depuis le début de l'invasion de l'Ukraine par la Russie le 24 février.
En novembre, l'inflation a atteint 13,5% en Croatie, contre 10% dans la zone euro. Des pays d'Europe de l'Est membres de l'UE mais n'ayant pas opté pour l'euro, comme la Pologne et la Hongrie, se sont révélés encore plus vulnérables face à l'envolée des prix.
Les Croates éprouvent pour leur part des sentiments mêlés: s'ils se réjouissent en général de la fin des contrôles aux frontières, le changement de monnaie inspire de la méfiance. Ces derniers jours, les clients ont ainsi fait la queue devant les banques et les distributeurs automatiques de billets pour retirer de l'argent, craignant des problèmes de paiement au lendemain de la période de transition.