La grande banque UBS n'est pas sortie indemne de la débâcle du fonds spéculatif américain Archegos. Cette affaire a pesé sur le résultat au premier trimestre à hauteur de 434 millions de dollars (397 millions de francs) pour une perte de recettes estimée à 774 millions.
Keystone-SDA, fr
27.04.2021, 08:31
ATS
«Nous sommes très déçus et prenons cela très sérieusement», déclare le directeur général (CEO) Ralph Hamers, cité dans un communiqué diffusé mardi. La banque aux trois clés a lancé une évaluation de la gestoin des risques afin d'éviter qu'une telle situation ne se reproduise à l'avenir, explique le nouveau patron, entré en fonction l'automne dernier.
Jusqu'ici, UBS n'avait pas fourni de chiffres concernant la débâcle d'Archegos. Bien qu'important, l'impact est moindre pour UBS que pour son grand rival Credit Suisse, qui a inscrit au premier trimestre une perte de 4,4 milliards de dollars liée à la déconfiture de ce fonds spéculatif, précipitant la banques aux deux voiles dans les chiffres rouges.
Bon début d'année tout de même
Malgré cette déconvenue, UBS a bien entamé l'année. Les revenus ont gonflé de 7,2% sur un an à 8,71 milliards de dollars, alors que les charges ont été allégées de 4,1% à 6,41 milliards, selon les indications fournies par le numéro un bancaire helvétique.
Le résultat avant impôts s'est inscrit à 2,30 milliards de dollars, ce qui représente une envolée de 15,8%. L'unité de gestion de fortune Global Wealth Management (GWM) a porté cette performance, grâce à une poussée de 63% du résultat avant impôts à 1,41 milliard. La banque d'affaires (Investment Bank) et la gestion d'actifs (Asset Management) ont vu leur bénéfice avant impôt chuter de respectivement 22% et 43%.
Les charges et le résultat dans la gestion de fortune dépassent les prévisions du consensus AWP, contrairement aux autres indicateurs.
Activité stratégique, la gestion de fortune présentait une masse sous gestion de 4306 milliards de dollars à fin mars, contre 4187 milliards trois mois plus tôt. Entre janvier et mars, les afflux nets générateurs de recettes enregistrés par GWM ont atteint 36,2 milliards.
Par rapport à fin décembre, la grande banque a renforcé son ratio de fonds propres durs (CET1) de 0,2 point de pourcentage, à 14,0%.