AssurancesLa facture des catastrophes naturelles a pris l'ascenseur
jh
30.3.2021 - 10:27
jh
30.03.2021, 10:27
30.03.2021, 11:00
ATS
Le montant des dégâts économiques imputables à des catastrophes a bondi de près d'un quart en 2020, pour s'établir à 202 milliards de dollars.
Les phénomènes naturels – hors crise sanitaire – ont pesé à hauteur de 190 milliards, contre 137 milliards un an plus tôt quand les activités humaines ont contribué à hauteur de 12 milliards, contre 9 milliards en 2019, selon la dernière parution mardi de l'étude Sigma compilée par Swiss Re.
Le numéro deux mondial de la réassurance a recensé l'an dernier 274 évènements, toutes origines confondues, qui ont fait 7993 victimes. Un an plus tôt, les 317 catastrophes répertoriées avaient coûté 11'497 vies.
La facture totale pour les assureurs et réassureurs au titre de 2020 a enflé de 41% à 89 milliards, dont 81 milliards pour les évènements naturels. Si la douloureuse générée par les périls primaires ont pratiquement stagné à 23,2 milliards, la facture des dégâts d'envergure plus modeste a explosé de 80% à 57,4 milliards.
Les Etats-Unis ont été la région du globe la plus touchée, entre les ouragans qui ont balayé la côte Est, les incendies dans l'Ouest et les tornades dans le Midwest. L'Australie a, elle, souffert d'une sécheresse sans précédent, d'incendies ainsi que d'orages. Les pluies de la mousson ont été meurtrières et catastrophiques en Asie.
Les auteurs du rapport anticipent une poursuite de l'essor des dégâts assurés des catastrophes naturelles, toutes catégories confondues, observé depuis une cinquantaine d'année désormais. La dynamique est alimentée durablement par la croissance démographique, l'accroissement des biens assurés dans des régions à risque et le réchauffement climatique.
«La force destructrice du changement climatique, qui s'illustre par des désastres naturels plus fréquents et plus sévères, souligne l'urgence de protéger plus efficacement nos sociétés contre des pertes catastrophiques en réduisant dramatiquement nos émissions de gaz carbonique», plaide Jérôme Haegel, économiste en chef chez Swiss Re cité dans le rapport.
Les catastrophes naturelles répertoriées dans l'étude Sigma comprennent inondations, orages, séismes, sécheresses, feux de forêts, vagues de chaud ou de froid, grêle ou encore raz de marée.