Alimentation La famine menace quatre pays

ATS

6.11.2020 - 15:00

Un camp de déplacés au nord de Ouagadougou, au Burkina Faso (archives). L'intensification des conflits et les déplacements de la population ont accru l'insécurité alimentaire.
Un camp de déplacés au nord de Ouagadougou, au Burkina Faso (archives). L'intensification des conflits et les déplacements de la population ont accru l'insécurité alimentaire.
Source: KEYSTONE/AP WFP/MARWA AWAD

Quatre régions ou pays risquent de sombrer dans une situation de famine, ont averti vendredi la FAO et le Programme alimentaire mondial (PAM). Il s'agit du Burkina Faso, du nord-est du Nigeria, du Soudan du Sud et du Yémen.

Une partie des personnes vivant dans ces quatre foyers «fait face à une situation de faim critique», avertissent les deux organismes dans un rapport. Ce document avertit que l'escalade des conflits et les difficultés accrues concernant l'accès de l'aide humanitaire pourraient engendrer un risque de famine.

L'agence des Nations Unies pour l'agriculture et l'alimentation (FAO) et le PAM pointent une conjonction de facteurs (conflits, déclin économique, situation climatique extrême et pandémie du Covid-19) qui font «basculer les populations plus profondément dans la phase d'urgence de l'insécurité alimentaire».

Pas des cas isolés

Le rapport souligne toutefois que ces quatre régions sont loin d'être des cas isolés: «la carte du monde montre que les taux d'insécurité alimentaire aiguë atteignent de nouveaux sommets à l'échelle mondiale», indique-t-il.

Seize autres pays sont fortement menacés par l'augmentation des niveaux de faim aiguë. Parmi ces pays, on retrouve le Venezuela, Haïti, l'Ethiopie, la Somalie, le Cameroun, la Centrafrique, le Mali, le Niger, la Sierra-Leone, la République démocratique du Congo, le Mozambique, le Zimbabwe, le Soudan, le Liban, la Syrie et l'Afghanistan.

La FAO et le PAM espèrent que ce rapport favorisera une action «immédiate pour éviter qu'une crise majeure (ou une série de crises) ne se produise d'ici trois à six mois». L'évolution de la situation dans ces pays est notamment conditionnée par l'accès à l'aide humanitaire et la poursuite du financement des interventions humanitaires, soulignent les auteurs du rapport.

Retour à la page d'accueil