Conjoncture La récession s'invite cette année

ATS

19.3.2020 - 14:16

Les incertitudes sont actuellement «extraordinairement élevées», résume le document. Le risque de turbulences sur les marchés financiers et de nouvelles pressions à la hausse du franc est aussi accru.
Les incertitudes sont actuellement «extraordinairement élevées», résume le document. Le risque de turbulences sur les marchés financiers et de nouvelles pressions à la hausse du franc est aussi accru.
Source: KEYSTONE/AP DPA/AXEL HEIMKEN

Le Secrétariat d'Etat à l'économie (Seco) rabote jeudi ses prévisions de croissance en raison de l'impact du coronavirus sur l'économie suisse. Les experts tablent sur un recul du PIB, corrigé des événements sportifs, de 1,5%, contre +1,3% en décembre dernier.

En tenant compte des manifestations sportives encore prévues, le recul du produit intérieur brut (PIB) est attendu à 1,3%. Le chômage est attendu en hausse à 2,8% en moyenne nationale, contre 2,4% pronostiqué en décembre. En raison des incertitudes et de la baisse de l'utilisation des capacités, les entreprises vont réduire fortement leurs investissements.

L'économie suisse est affectée par la propagation du coronavirus, souligne le Seco. D'une part, des pans entiers sont touchés directement par les suspensions temporaires d'activité, comme l'hôtellerie et la restauration. Les dépenses en matière de voyages, loisirs et biens de consommation vont diminuer. La consommation privée devrait reculer, malgré des effets de rattrapage attendus au courant de l'année.

D'autre part, les partenaires commerciaux étant aussi touchés, le groupe d'experts prévoit que les exportations vont fortement chuter pour la première fois depuis 2009.

En supposant que la situation épidémiologique se stabilise courant 2020, le groupe d'experts estime que l'économie va se reprendre au second semestre.

Pour 2021, le Seco table sur un rebond de 3,3%, contre 1,6% anticipé en décembre (ajusté des événements sportifs). Le chômage est aussi attendu en hausse à 3,0%, contre 2,6% en décembre.

Les incertitudes sont actuellement «extraordinairement élevées», résume le document. Le risque de turbulences sur les marchés financiers et de nouvelles pressions à la hausse du franc est aussi accru.

Jeudi matin, la BNS a indiqué qu'il était probable que la croissance du PIB suisse sera négative en 2020 en raison du coronavirus et de son impact économique. Elle n'a pas livré de pronostics plus précis. En décembre, la BNS tablait encore sur une croissance comprise entre 1,5% et 2% pour 2020.

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