Consommation Le chocolat dopé par l'export en 2019

ATS

30.3.2020 - 10:36

L'industrie helévtique du chocolat a profiter de l'appétit international l'an dernier pour poursuivre sa croissance, alors que la demande autochtone a stagné. (archive)
L'industrie helévtique du chocolat a profiter de l'appétit international l'an dernier pour poursuivre sa croissance, alors que la demande autochtone a stagné. (archive)
Source: KEYSTONE/GAETAN BALLY

L'industrie chocolatière suisse a réalisé en 2019 un chiffre d'affaires en hausse de 2,2% à environ 1,79 milliard de francs. Elle a surtout pu compter sur des exportations en hausse, alors que la consommation stagne en Suisse.

La production de chocolat s'est accrue de 3,8%, totalisant 200'354 tonnes, selon un communiqué de la Fédération des fabricants suisses de chocolat (Chocosuisse) lundi.

En Suisse, les ventes ont progressé de 0,8% à 52'773 tonnes. Le chiffre d'affaires a reculé de 4,8% à 776 millions de francs, tandis que la consommation annuelle par habitant est restée pratiquement inchangée à 10,4 kilos. La part du chocolat importé s'est maintenue à 41%.

Le volume exporté a lui crû de 5%, s'établissant à environ 147'600 tonnes. Le chiffre d'affaires a bondi de 6%, dépassant pour la première fois le milliard de francs. L'Allemagne reste le premier marché avec 34'129 tonnes, suivie par le Canada (12'288), le Royaume-Uni (12'189), la France (11'464) et les Etats-Unis (8493).

«Des marchés tels que ceux du Canada, des Etats-Unis, de la Chine, du Proche-Orient et de Singapour ont présenté des taux de croissance élevés», a fait remarquer Chocosuisse, qui regroupe 17 entreprises et plus de 4600 emplois.

Le chocolat est avant tout vendu sous forme de tablette (50%), puis de confiseries (20%) ou de produits semi-finis comme les poudres (20%).

Défi du franc fort

Comme pour les autres industries exportatrices helvétiques, le franc fort représente une difficulté pour Chocosuisse. «Le désavantage sur le prix des matières premières résultant de la protection de l'agriculture au frontières demeure un autre défi».

L'introduction d'un droit de douane minimal pour soutenir le sucre suisse a accru le handicap sur le prix des matières premières, alors que la «finition suisse» des prescriptions relatives à la déclaration des produits engendre d'inutiles coûts supplémentaires, fait savoir la Fédération.

Elle se félicite toutefois de l'Accord de libre-échange conclu avec les États du Mercosur, susceptible de donner accès sans discrimination à plus de 260 millions de consommatrices et consommateurs. Chocosuisse plaide pour qu'il soit rapidement entériné.

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