Tous en selle Le Covid a fait bondir la demande pour les vélos d'occasion

buc

25.6.2021 - 10:32

La pandémie de coronavirus s'est traduite par un regain d'intérêt du public pour les vélos de seconde main. Sous l'effet des restrictions de déplacement, les plateformes de vente d'articles d'occasion ont vu bondir tant l'offre que la demande pour la petite reine, une tendance qui semble appelée à se poursuivre cet été.

Keystone-SDA, buc

La demande a fortement augmenté sur les différentes plateformes vendant des vélos d'occasion.
La demande a fortement augmenté sur les différentes plateformes vendant des vélos d'occasion.
KEYSTONE

«Nous observons chaque année des fluctuations saisonnières, qui se traduisent généralement par un doublement de la demande entre mars et juin», a confié à AWP un porte-parole d'Anibis. Suite aux mesures de confinement, celle-ci a triplé à l'été 2020, tant dans le segment des vélos traditionnels, que des modèles électriques, qui représentent désormais 15% du total.

Même son de cloche chez Tutti: d'avril à juin, le nombre d'offres a été multiplié par 2,3 par rapport au premier trimestre – contre 1,3 un an plus tôt – alors que les demandes de contact ont triplé. «Nous avons observé un pic similaire au printemps 2021», bien qu'à un niveau inférieur à celui de 2020.

Sur Ricardo, la tendance a été encore plus marquée, avril 2020 marquant un record absolu avec 18'500 articles vendus dans la catégorie, soit 90% de plus qu'un an auparavant. «Pendant les mois d'été, la courbe de croissance s'est applatie, avant de repartir fortement à la hausse en janvier 2021» a indiqué un responsable.

Après avoir légèrement fléchi en 2019, les ventes de vélo sur Ricardo se sont envolées de 44% à 113'600 en 2020, dopées par les citybikes (+100%), alors que les e-bikes, les mountainbikes et les vélos d'enfants ont tous bondi de plus de moitié sur un an.

Entre janvier et mai 2021, quelque 54'000 deux-roues ont changé de main, «le niveau actuel se situe environ 20% en dessous de 2020», assure un porte-parole. À noter toutefois que Ricardo compte un nombre élevé de professionnels de la branche: près de la moitié des vélos proposés à l'heure actuelle sont neufs.

Tendance appelée à se poursuivre

«Nous pensons que la tendance des derniers mois va se poursuivre au-delà de la pandémie, et que le marché des vélos de seconde main sur les plateformes en ligne va gagner en importance, à la faveur de l'offre très complète dans toute la Suisse», assure TX Markets, la filiale de TX Group qui exploite les sites Ricardo et Tutti.

Avec 40'000 annonces de vélos – 2% du total – Tutti domine le marché helvétique de la petite reine de seconde main. Plus présent en Suisse romande, Anibis revendique quelque 9000 annonces et Ricardo 17'300, mais dont la moitié ne sont pas d'occasion.

À titre de comparaison, quelque 640'000 nouveaux vélos, traditionnels et électriques, ont été vendus en 2020, pour un volume cumulé de 2,4 milliards de francs, selon une étude du secteur publiée la semaine dernière le bureau spécialisé Dynamot.

Les plateformes de seconde main interrogées n'ont pas souhaité fournir de détails financiers sur leurs activités.