Vecteur de Covid Le Danemark prolonge l'interdiction de l'élevage des visons

ATS

28.9.2021 - 18:57

Le Danemark, ancien premier exportateur mondial de visons, s'apprête à prolonger d'un an l'interdiction de leur élevage. Le pays avait abattu la totalité de son immense cheptel pour lutter contre le Covid-19.

28.9.2021 - 18:57

A partir de novembre 2020, le Danemark avait abattu son immense cheptel de visons pour lutter contre le coronavirus (archives).
A partir de novembre 2020, le Danemark avait abattu son immense cheptel de visons pour lutter contre le coronavirus (archives).
ATS

«La seule chose à faire, c'est de prolonger d'un an l'interdiction en vigueur cette année, afin qu'elle s'applique en 2022», a dit à la presse le ministre de l'Agriculture, Rasmus Prehn, voulant protéger les Danois des risques de zoonoses.

Le vison est le seul animal identifié avec certitude à ce jour comme pouvant à la fois contracter le Covid-19 et recontaminer l'homme, ce qui lui vaut une surveillance particulière durant cette pandémie.

Un projet de loi doit être présenté et il bénéficie déjà du soutien de la majorité des partis présents au Parlement, a précisé M. Prehn.

Près de 15 millions de visons abattus

À partir de novembre 2020, le gouvernement danois avait mené une immense campagne d'abattage des près de 15 millions de visons pour combattre les risques de mutation du coronavirus chez l'animal à fourrure, dont il avait interdit l'élevage pour tout 2021.

Les autorités sanitaires avaient recommandé en juin de prolonger cette interdiction, jugeant que l'élevage continuait à présenter «un risque pour la santé humaine d'une ampleur inconnue».

La décision radicale d'abattre la totalité des visons avait été prise à cause d'une mutation du coronavirus qui pouvait selon des études préliminaires menacer l'efficacité du futur vaccin pour les humains.

Après des mesures drastiques dans la région concernée du Jutland du Nord, dans le nord-ouest du pays, la mutation avait été déclaré éteinte quelques semaines plus tard. Le gouvernement avait dû reconnaître qu'il n'avait pas de base légale à l'époque pour mener cet abattage.

La mutation identifiée chez les visons avait mis en avant les dangers des mutations du nouveau coronavirus. Un risque confirmé depuis par les variants Alpha puis Delta qui ont compliqué la lutte contre le Covid-19.

ATS