Espace Le «GPS chinois» finalisé

ATS

23.6.2020 - 05:55

Le satellite, porté par une fusée Longue-Marche 3, a été lancé depuis la centre de lancement de Xichang, dans le sud-ouest de la Chine (archives).
Le satellite, porté par une fusée Longue-Marche 3, a été lancé depuis la centre de lancement de Xichang, dans le sud-ouest de la Chine (archives).
Source: KEYSTONE/EPA Costfoto/GUO WENBIN

Le GPS a un nouveau concurrent de poids: la Chine a finalisé mardi grâce au lancement d'un dernier satellite son système de navigation Beidou. Il lui permet de couvrir le monde entier et de s'affranchir des Américains.

Prévu la semaine dernière, l'événement avait été reporté au tout dernier moment en raison d'un «problème technique» non précisé.

Ce 30e et ultime satellite de la troisième génération Beidou (Beidou-3) a été propulsé dans l'espace à 09h43 locales depuis le centre de lancement de Xichang, dans le sud-ouest de la Chine, par une fusée Longue-Marche 3, selon des images de la télévision publique CCTV.

Déjà en service commercial à l'étranger depuis 2012, la technologie chinoise était d'abord limitée à l'Asie-Pacifique. Avec la finalisation de cette constellation, l'ensemble de la planète est désormais couvert.

Beidou, qui tire son nom de la constellation de la «Grande Ourse» en mandarin, cohabite avec d'autres systèmes de navigation par satellite au niveau mondial: GPS (propriété du gouvernement américain et opéré par l'armée de l'air), Galileo (Union européenne) et Glonass (Russie).

«Grand événement»

Leurs applications sont multiples: guidage de piétons, d'automobiles, de bateaux cargos, de secouristes lors de catastrophes naturelles, envoi de messages, service de positionnement pour l'industrie minière ou l'agriculture...

Stratégiques, ils peuvent également être utilisés par les armées de leurs pays respectifs (Chine, Etats-Unis, Russie) afin d'effectuer de la géolocalisation ou du guidage de missiles de très haute précision.

Le lancement de mardi est un «grand événement» qui «permet de rendre la Chine indépendante des systèmes américain et européen», note Jonathan McDowell, astronome au Centre Harvard-Smithsonian pour l'astrophysique, aux Etats-Unis.

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