Luxe Le groupe de Louis Vuitton veut Tiffany

ATS

27.10.2019 - 06:42

Une acquisition de Tiffany renforcerait LVMH dans la joaillerie, où sa marque Bulgari, rachetée pour 5,2 milliards de dollars en 2011, fait face à Cartier et Van Cleef & Arpels, toutes deux détenues par le groupe suisse Richemont (archives).
Une acquisition de Tiffany renforcerait LVMH dans la joaillerie, où sa marque Bulgari, rachetée pour 5,2 milliards de dollars en 2011, fait face à Cartier et Van Cleef & Arpels, toutes deux détenues par le groupe suisse Richemont (archives).
Source: KEYSTONE/AP/KATHY WILLENS

Le géant mondial du luxe LVMH, propriété du milliardaire français Bernard Arnault, souhaite mettre la main sur le joaillier américain Tiffany, célèbre pour ses bagues de fiançailles et ses diamants.

Le propriétaire de Louis Vuitton, Dior et des champagnes Veuve Clicquot et Moët & Chandon, a fait une offre en début du mois au bijoutier, a indiqué à l'AFP dans la nuit de samedi à dimanche une source proche du dossier sous couvert d'anonymat.

Tiffany, dont le magasin amiral jouxte la Trump Tower sur la 5e Avenue à New York, n'a pas encore répondu à cette proposition, qui intervient au moment où l'industrie du luxe redoute les conséquences des tensions commerciales entre les Etats-Unis et la Chine sur le pouvoir d'achat des Chinois.

La vaste campagne anti-corruption lancée par le président chinois Xi Jinping a également décéléré les cadeaux extravagants souvent offerts par des hommes d'affaires et des fonctionnaires. La source n'a pas révélé le montant proposé par LVMH, avertissant toutefois qu'il n'était pas assuré que ces discussions aboutissent sur une transaction.

Bagues de fiançailles et de mariage

La capitalisation boursière du groupe, connu pour ses bagues de fiançailles et de mariage, était de près de 11,90 milliards de dollars à la clôture de Wall Street vendredi. Tiffany a enregistré une hausse de 6,5% à 4,4 milliards de dollars de son chiffre d'affaires lors de son dernier exercice fiscal et employait plus de 14'000 personnes au 31 janvier.

Le groupe américain, dont la croissance est freinée par le dollar fort et une baisse des dépenses des touristes, s'est entouré de grandes banques pour la conseiller sur ces avances de LVMH, a encore dit la source, confirmant des informations de Bloomberg News.

Contacté par l'AFP, LVMH n'a répondu dans l'immédiat. «Nous refusons de commenter les rumeurs et les spéculations», a pour sa part répondu un porte-parole de Tiffany, dont le directeur général Alessandro Bogliolo a dirigé les activités nord-américaines de Sephora, qui appartient à LVMH.

Une acquisition de Tiffany renforcerait LVMH dans la joaillerie, où sa marque Bulgari, rachetée pour 5,2 milliards de dollars en 2011, fait face à Cartier et Van Cleef & Arpels, toutes deux détenues par le groupe suisse Richemont. Fondé en 1837 par Charles Lewis Tiffany, le joaillier new-yorkais a ouvert sa première boutique dans le sud de Manhattan.

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