Conjoncture Le moral des consommateurs allemands au plus bas

afp

27.7.2022 - 08:33

Une pénurie de cette ressource naturelle "est susceptible d'augmenter la pression sur les prix de l'énergie et donc l'inflation", ajoute l'expert. (KEYSTONE/DPA/Patrick Pleul)
Une pénurie de cette ressource naturelle "est susceptible d'augmenter la pression sur les prix de l'énergie et donc l'inflation", ajoute l'expert. (KEYSTONE/DPA/Patrick Pleul)
ATS

Le moral des consommateurs allemands devrait continuer de s'enfoncer en août, au plus bas depuis 30 ans, la flambée des prix de l'énergie suite à la guerre en Ukraine se conjuguant désormais à une crainte de pénurie de gaz en fin d'année.

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L'institut GfK prévoit pour août un indice en baisse de 2,9 points sur un mois à -30,6 points, soit le pire chiffre depuis le début de la série en 1991, selon ce sondage mensuel publié mercredi et réalisé auprès de 2.000 personnes.

«En plus des inquiétudes concernant les chaînes d'approvisionnement interrompues, la guerre en Ukraine et la forte hausse des prix de l'énergie et des denrées alimentaires, on craint désormais un manque de gaz pour l'économie et les ménages l'hiver prochain», a déclaré l'expert en consommation GfK Rolf Bürkl dans ce communiqué.

Une pénurie de cette ressource naturelle «est susceptible d'augmenter la pression sur les prix de l'énergie et donc l'inflation», ajoute l'expert.

La hausse des prix a ralenti en juin en Allemagne, à 7,6% sur un an, grâce aux mesures de pouvoir d'achat décidées par le gouvernement dans le domaine des transports, et est attendue à un niveau similaire en juillet, en restant à un très haut historique.

L'enquête GfK révèle également que la crainte d'une récession imminente grandit chez les consommateurs, cette composante de l'indice tombant à -18,2 points pour se retrouver peu ou prou au niveau d'avril 2020, quand l'Allemagne avait été mise sous cloche à cause de l'irruption du Covid-19.

Un rationnement du gaz en fin d'année obligerait à fermer une partie de l'outil industriel, de quoi conduire à des mesures de chômage partiel et raviver les craintes de perte d'emploi.

Dans ce contexte les attentes de revenu chutent à un niveau historiquement bas, en ayant déjà subi les affres de la forte inflation.

La propension à consommer recule de même car l'argent qui devra être dépensé pour de l'énergie et de la nourriture plus chères va manquer pour effectuer d'autres achats, conclut le GfK.