Coronavirus Le pire reste à venir, estime le KOF

ATS

17.4.2020 - 14:14

La chute des entrées de commandes devrait être bien plus vertigineuse que lors de la crise de 2009, affirment les sociétés interrogées. Les prévisions de production incluent par ailleurs des restrictions drastiques, avec un impact sur l'emploi (archives).
La chute des entrées de commandes devrait être bien plus vertigineuse que lors de la crise de 2009, affirment les sociétés interrogées. Les prévisions de production incluent par ailleurs des restrictions drastiques, avec un impact sur l'emploi (archives).
Source: KEYSTONE/TI-PRESS/Alessandro Crinari

Les entreprises suisses se préparent à une crise économique sévère. Un nombre croissant d'entre elles se montre pessimiste quant à l'évolution de leurs affaires dans les mois à venir, selon un sondage mené en avril par l'institut de recherches conjoncturelles KOF.

Dans certains secteurs économiques, les carnets de commandes demeurent stables, affirment jeudi les économistes du KOF. Néanmoins, la production devrait se contracter dans un avenir proche également pour ces rescapés.

Un ralentissement est perceptible tout particulièrement dans l'industrie manufacturière, bien qu'il demeure en-deçà de celui enregistré lors de la crise financière de 2009, du moins pour l'instant. Il reste encore du travail. La situation est toutefois appelée à se détériorer dans les deux mois à venir, selon les résultats du sondage.

La chute des entrées de commandes devrait être bien plus vertigineuse que lors de la crise de 2009, affirment les sociétés interrogées. Les prévisions de production incluent par ailleurs des restrictions drastiques, avec un impact sur l'emploi.

Dans le commerce de détail, la spirale négative semble sans fin. Malgré le recours pour certains à la vente en ligne, les clients ne peuvent souvent pas être servis comme il le souhaiteraient. De nombreux commerçants se plaignent ainsi de stocks excessifs, constatent les économistes du KOF. Les chiffres d'affaires seront clairement affectés par la crise.

Même les services, un secteur d'habitude plus résilient face aux turbulences conjoncturelles, connaissent des difficultés qualifiées d'historiques. Le ralentissement enregistré par ces entreprises est bien plus fort que celui ressenti en 2009, poursuit l'institut rattaché à l'Ecole polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ). Le recul de la demande causé par la pandémie devrait être plus grave.

Le pessimisme se manifeste dans de nombreux segments comme les transports, l'information, la communication.

Pour établir ces résultats, le KOF a compilé plus de 2000 réponses reçues d'entreprises sollicitées entre le début du mois d'avril jusqu'au mardi 14 avril. Une version détaillée sera publiée le 6 mai.

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