Immobilier Le risque de bulle immobilière en hausse

ATS

6.5.2020 - 11:27

L'activité de construction et l'octroi de crédits hypothécaires sont restés stables tout comme le rapport prix d'achat/loyers, qui n'a guère évolué (archives)
L'activité de construction et l'octroi de crédits hypothécaires sont restés stables tout comme le rapport prix d'achat/loyers, qui n'a guère évolué (archives)
Source: KEYSTONE/GAETAN BALLY

L'indice de bulle immobilière UBS a atteint 1,30 point au premier trimestre, selon UBS. Le marché immobilier suisse se trouve dans la zone à risque, d'après la grande banque. Les effets de la pandémie sur le marché intérieur sont attendus au plus tôt ce trimestre.

L'indice des bulles immobilières compilé par la banque aux trois clés est monté au premier trimestre à 1,30 point contre 1,26 point au trimestre précédent. La hausse de l'indice s'explique par l'augmentation de 1,0% des prix, la plus forte depuis 2014, qui s'est accompagnée d'un ralentissement des revenus des ménages et par des prix à la consommation stagnants, selon le communiqué publié mercredi.

Par ailleurs, la demande en investissements locatifs (buy-to-let) est à un niveau légèrement supérieur en comparaison des trimestres précédents. L'activité de construction et l'octroi de crédits hypothécaires sont restés stables tout comme le rapport prix d'achat/loyers n'a guère évolué.

Effets de la pandémie dès ce trimestre

UBS s'attend à un ralentissement au deuxième trimestre 2020 en raison de la pandémie de coronavirus. «Nous prévoyons un recul des transactions. Etant donné que les vendeurs comme les acheteurs se montrent plus prudents, la détermination des prix est difficile et l'impact sur l'évolution des prix n'est pas clair», explique Claudio Saputelli, responsable Swiss & Global Real Estate au sein du Chief Investment Office (CIO) d'UBS, cité dans le document.

Cependant, pour l'ensemble du marché, aucune correction de prix significative n'est attendue. Les conditions de financement sont trop attrayantes et l'avantage économique de la propriété par rapport à la location est encore trop séduisant dans de nombreuses régions.

Tout dépendra d'un redressement conjoncturel au second semestre. «Si, contrairement à nos attentes, les revenus des ménages s'effondrent au cours de l'année, des corrections de prix importantes sont à prévoir, surtout dans les zones à risque où les prix sont élevés», a ajouté Matthias Holzhey, responsable Swiss Real Estate au sein du CIO d'UBS.

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