46 à 60 millionsLes entreprises suisses paient le prix du lobbying à Bruxelles
om, ats
28.2.2021 - 15:53
Les entreprises, associations et organisations suisses dépensent entre 46 et 60 millions d'euros par an pour du lobbying auprès de l'Union européenne (UE). L'industrie chimique est en tête avec plus de 7 millions d'euros, suivie par l'industrie pharmaceutique et les banques.
Ces données émanent d'une toute première enquête sur le sujet publiée dimanche par Lobbywatch, association à but non commercial composée de journalistes de divers médias suisses.
La raison de cet activisme auprès de la Commission européenne à Bruxelles est liée aux conséquences de la législation de l'UE sur des questions telles que les pesticides, la sécurité alimentaire et la réglementation bancaire sur les acteurs de ces secteurs en Suisse, pays non-membre de l'union.
Derrière les banques, les organisations du secteur environnemental occupent la quatrième place en terme de dépenses de lobbying. L'industrie occupe la cinquième et le secteur médical la sixième place. L'entreprise suisse qui dépense le plus en lobbying à Bruxelles est le groupe pharmaceutique Novartis.
Lobbywatch a effectué son évaluation sur la base d'un registre de l'UE. Pour l'organisation, celui-ci montre qu'une plus grande transparence serait nécessaire en Suisse également. Le Parlement helvétique avait toutefois rejeté l'idée d'un registre des lobbyistes.