Economie vaudoise Les entreprises vaudoises entre optimisme et inquiétudes

gsi, ats

1.5.2023 - 10:35

Les entreprises vaudoises sont globalement optimistes pour la marche de leurs affaires cette année. Malgré des inquiétudes, notamment des difficultés à recruter, près de 9 entreprises sur 10 prévoient une évolution stable ou en hausse de leur bénéfice pour 2023, montre la dernière enquête conjoncturelle de la Chambre vaudoise du commerce et de l'industrie (CVCI).

Les entreprises vaudoises sont globalement optimistes pour 2023, malgré plusieurs craintes (photo d'illustration).
Les entreprises vaudoises sont globalement optimistes pour 2023, malgré plusieurs craintes (photo d'illustration).
ATS

Keystone-SDA, gsi, ats

En matière d'emploi, un quart des entreprises pensent augmenter leurs effectifs d'ici la fin de l'année. Cette proportion grimpe à plus de 40% pour les sociétés de plus de 100 collaborateurs. Quant aux investissements, ils sont attendus en légère hausse cette année, tant dans l'industrie que dans les services, indique lundi la CVCI, qui a mené son enquête de février à avril avec les réponses de 745 entreprises.

Le quinzième «Baromètre des préoccupations» de la CVCI montre toutefois que les entreprises vaudoises sont loin d'être sereines. Face à un contexte mondial perturbé, «la situation économique générale inquiète près de 90% des entités sondées, une proportion jamais atteinte jusqu'alors», écrit la CVCI dans son communiqué.

Recrutement difficile

Bien qu'elles soient en léger recul dans l'industrie, les préoccupations liées au prix des matières premières restent fortes. Il en est de même pour l'engagement de nouveaux collaborateurs: plus d'une entreprise sur deux rencontre actuellement des difficultés à recruter du personnel, contre 29% lors du sondage effectué en 2021.

Cette proportion croît selon la taille des entreprises, sachant que 80% des sociétés de plus de 100 collaborateurs sont concernées par cette problématique (contre 58% en 2021).

«Cette pénurie de main-d'œuvre est donc en recrudescence quel que soit le niveau de formation (CFC et formation professionnelle principalement, mais également Haute école)», souligne la CVCI.

Les entreprises sondées évoquent plusieurs pistes pour résoudre ces problèmes. A commencer par «l'amélioration de l'orientation professionnelle, la revalorisation de certaines filières de formation ou encore une augmentation de la formation continue», poursuit la CVCI. Un aménagement plus souple des horaires, des incitations fiscales et de plus nombreuses places de crèches sont aussi évoqués pour améliorer l'embauche.