Leviers politiques Les milieux économiques prônent une cure de revitalisation

st, ats

26.11.2021 - 10:30

La Suisse a besoin d'une cure de revitalisation, estiment l'Union patronale suisse, l'Union suisse des arts et métiers (usam) et economiesuisse. Les trois faîtières de l'économie suisse ont adopté un agenda de politique économique commun, visant l'après-Covid.

Keystone-SDA, st, ats

Les efforts doivent se concentrer sur les deux grands chantiers que sont l'AVS et la LPP, estime l'Union patronale (archives).
Les efforts doivent se concentrer sur les deux grands chantiers que sont l'AVS et la LPP, estime l'Union patronale (archives).
ATS

La reprise actuelle ne doit pas faire oublier que le cadre de la politique économique en place n'est pas à la hauteur pour affronter la période post-Covid, ont relevé vendredi les trois organisations devant les médias à Berne. Elles estiment que la capacité d'adaptation de l'économie suisse est compromise.

Il s'agit maintenant de s'atteler au travail dans de nombreux domaines politiques, afin d’éviter d'être distancé dans un monde en évolution rapide, soulignent les trois faîtières. Dans leur agenda, elles fixent leurs priorités et orientations pour les prochaines années, en lançant un appel aux milieux politiques pour qu'ils unissent leurs forces afin de surmonter le blocage des réformes.

De nombreux chantiers

Pour l'Union patronale suisse, le principal retard concerne la prévoyance vieillesse. Les efforts doivent se concentrer sur les deux grands chantiers que sont l'AVS et la LPP. «Au-delà de l’assainissement des premier et deuxième piliers, il n'y a pas de place pour un nouveau développement de l'Etat social», a relevé le président de l'association Valentin Vogt.

Economiesuisse considère la durabilité comme un indicateur important. Mais celle-ci doit être comprise de manière globale. Selon le président Christoph Mäder, la politique ne doit pas se focaliser uniquement sur la durabilité environnementale, mais doit aussi tenir compte des conséquences économiques et sociales.

L'usam s'attaque pour sa part à l'excès de réglementation. «La réduction des coûts inutiles induits par la réglementation est au coeur des activités de l'usam et représente une préoccupation pour l'économie dans son ensemble», a souligné son président et conseiller national du Centre Fabio Regazzi.

Conformément au principe de subsidiarité, l'Etat ne doit fixer des règles que dans les domaines qui nécessitent effectivement une coordination de l'ensemble de la société, estime l'organisation. Une politique de réduction de la densité réglementaire permettrait aux PME de croître par elles-mêmes.