Marchés Les pertes de la Bourse suisse se creusent

ATS

28.2.2020 - 14:46

La Bourse suisse, comme ses consoeurs mondiales, est malmenée par le coronavirus (archives).
La Bourse suisse, comme ses consoeurs mondiales, est malmenée par le coronavirus (archives).
Source: KEYSTONE/WALTER BIERI

La Bourse suisse accentuait sa purge vendredi à l'approche de la mi-journée, après la décision du Conseil fédéral d'interdire toutes les manifestations de plus de 1000 personnes en Suisse.

Déjà fébriles dès l'ouverture, les détenteurs de capitaux redoublaient d'inquiétude face à la propagation mondiale du coronavirus et de son impact économique.

Alors que la Bourse suisse avait entamé la séance sur un fort repli, lâchant plus de 2,25% après vingt minutes de négoce, la décision d'interdiction jusqu'au 15 mars de toute manifestation de plus de 1000 personnes en raison de l'épidémie de Coronavirus, annoncée à Berne par le conseiller fédéral Alain Berset n'est pas restée sans effet. Passant rapidement sous la barre des 9800 points, le SMI continuait de creuser ses pertes notant à 10h35 à 9774,21 points, soit un débours de 4,23%.

Le SLI plongeait de son côté de 4,43% à 1487,68 points, alors que l'indicateur élargi SPI se repliait à peine moins fortement, soit de 4,16% à 11'827,64 points. Mise à rude épreuve depuis le début de la semaine, les indices étaient déjà malmenés après la clôture jeudi de Wall Street, puis tôt en matinée celle de Tokyo.

Les marchés européens étaient eux aussi vigoureusement chahutés, le DAX lâchant à Francfort plus de 5%, par exemple. A la Bourse suisse, aucune des 30 valeurs vedettes n'échappait au repli. Temenos (-6,5%) présentait les plus grosses pertes, devant Lonza (-5,7%), Credit Suisse (-5,7%) et Clariant (-5%) et la toujours volatile AMS (-5%).

UBS (-4,6%) n'était pas au mieux non plus. Publiant vendredi son rapport annuel, le numéro un bancaire a dévoilé des salaires annuels de 12,5 millions de francs pour son directeur général sortant Sergio Ermotti et de 5,2 millions pour le président du conseil d'administration, Axel Weber, en 2019. Le nouvel arrivant Iqbal Khan, banquier vedette débauché chez le dauphin Credit Suisse et appelé à co-diriger les affaires de gestion de fortune, a lui perçu 8 millions.

Swiss Life (-3,8%) a fait part au titre de l'exercice 2019 d'un excédent d'exploitation de 1,69 milliard de francs, en hausse de 10% sur un an. Le bénéfice net de l'assureur zurichois a simultanément bondi de 12% à 1,20 milliard. Les actionnaires profiteront de ces évolutions en se voyant proposer une rémunération au titre de 2019 agrémenté de 3,50 francs à 20,00 francs.

Swatch Group (-3,6%) et Richemont (-3,4%) n'en menaient guère plus large. Du côté des poids lourds, Nestlé (-1,8%) jouait son rôle de valeur défensive, affichant la moins grosse perte du SLI. Les deux autres plus grosses capitalisations du marché helvétique, les pharmas bâloises Roche (-3,7%) et Novartis (-4,3%) s'inscrivaient aussi en nette baisse.

Du côté du marché élargi, LM (-18,2%), l'ex-Lastminute.com s'illustrait comme le plus gros perdant, derrière Polyphor (-11,2%) et Wisekey (-9,6%). Cosmo (-6,1%) s'est félicité de l'homologation d'un dispositif de dépistage «intelligent» de polypes colorectaux, baptisé GI Genius.

Aevis Victoria (-0,4%) faisait de la résistance après avoir annoncé un bond de son chiffre d'affaires l'an dernier, à la faveur des cessions intervenues durant l'exercice. Le groupe spécialisé dans les cliniques privées et l'hôtellerie a néanmoins généré de la croissance organique, avec le soutien des activités susmentionnées.

Pour l'anecdote, seuls six titres parvenaient à progresser. Y figuraient notamment Calida (+0,3%) et Schmolz + Bickenbach (+0,4%).

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